20 mai 2012 | Blog, Blog 2012, Management | Par Christophe Lachnitt
La leçon de management d’une figure de Stanford
Réalisme vs. idéalisme.
Lue ce matin sur Twitter, cette phrase de Banny Banerjee, directeur du programme de design de Stanford et fondateur des Stanford ChangeLabs : “c’est le mirage d’un choix optimal qui nous empêche de trouver le bonheur”.
J’ai eu la chance de rencontrer Banny Banerjee il y a quelques années lors d’une visite à Stanford. J’avais été impressionné par sa passion pour l’innovation sous toutes ses formes – il est diplômé en architecture, ingénierie mécanique et design et a travaillé dans un nombre de domaines proprement incroyable – et pour l’enseignement.
La sentence de Bannerjee s’applique aussi bien au travail qu’à la vie. Un manager, comme un dirigeant politique d’ailleurs, doit en effet exceller dans l’art du possible. Il ne peut pas se laisser aveugler par des chimères ou des options idéales dont le caractère irréalisable ne ferait que différer la prise de décisions inéluctables et, partant, faire prendre du retard à son entreprise par rapport à ses concurrents.
C’est pourquoi la gestion du temps compte autant dans le management : il ne suffit jamais de prendre la bonne décision ; il faut la prendre au bon moment. Et je considère personnellement qu’il faut prendre le plus vite possible les décisions les plus délicates car, plus on attend, plus le coût – managérial, économique, social, industriel… – de ces décisions s’accroît.
In fine, c’est la même chose dans la vie : pour être heureux, il ne faut pas attendre. Comme le disait Paul Valéry, la meilleure manière de réaliser ses rêves est de se réveiller.