Nous sommes tous des babouins

Chez les babouins comme chez les humains, les leaders sont moins stressés que les autres.

Ainsi que le rapporte le site web de l’Université de Stanford, une étude menée par deux professeurs de Stanford et de la Kennedy School of Management de Harvard (en quelque sorte l’équivalent américain de l’ENA) montre que les positions élevées dans la hiérarchie sont celles qui, paradoxalement, génèrent le moins de stress.

L’un des deux professeurs, James Gross, explique que “nous vivons dans une Société stratifiée. C’est notre statut relatif dans un groupe qui influence de manière disproportionnée notre bonheur et notre bien-être“. Cela confirme les résultats d’une recherche réalisée il y a quelque temps par un autre professeur de Stanford au sein de groupes de babouins.

(CC) Amy V. Miller

Les deux professeurs de Stanford et d’Harvard ont mesuré les niveaux de cortisol (pour faire simple, l’hormone du stress) et d’anxiété de cadres dirigeants du gouvernement et des forces armées participant à un programme de formation à Harvard.

Ces deux mesures ont montré que ces dirigeants sont moins stressés que la moyenne de la population et que, plus ils occupent une position hiérarchique élevée, moins ils sont stressés. L’élément déterminant semble être la sensation de contrôle, un puissant facteur anti-stress : plus un individu supervise un nombre élevé de collaborateurs et plus il dispose d’un degré d’autorité ou d’autonomie élevé, moins il est stressé.

Les auteurs de cette recherche reconnaissent cependant qu’il leur est impossible de déterminer si ce sont les positions de leadership qui diminuent en elles-mêmes le niveau de stress ou si ce phénomène est lié au fait que ce sont généralement des individus plutôt imperméables au stress qui deviennent dirigeants.

Peut-être les babouins pourront-ils nous donner la réponse…