La confiance, lien suprême

Dans le sport comme dans le business.

Je suis en train de lire les mémoires (“Eleven Rings: The Soul of Success“, critique à venir sur Superception) de Phil Jackson, le plus grand entraîneur de l’histoire de la ligue professionnelle de basketball américaine (NBA).

Jackson a gagné deux titres comme joueur puis onze comme entraîneur (six avec les Chicago Bulls de Michael Jordan et cinq avec les Los Angeles Lakers de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant). Inutile de dire qu’il est expert en leadership.

Dans cet ouvrage passionnant, Phil Jackson cite notamment une phrase du poète écossais George Macdonald : “recevoir la confiance de quelqu’un est un plus grand compliment que recevoir son amour“.

George Macdonald – (CC) Jeffrey of London

La traduction de cette sentence en termes de management est simple : la confiance est le ciment d’une équipe.

Or “les équipes l’emportent toujours sur les groupes d’individus“, pour reprendre une expression de Rick Fox, un joueur des Lakers coachés par Jackson. Ce dernier explique d’ailleurs dans “Eleven Rings” le travail qu’il dut accomplir, à Chicago comme à Los Angeles, pour faire passer ses joueurs d’une “me-team” (équipe centrée sur les individus) à une “we-team” (équipe centrée sur le collectif).

Un regroupement de stars ne sort jamais vainqueur s’il n’a pas constitué un ensemble qui dépasse l’intérêt individuel et l’ego de chacun. Il en va de même en sport et en entreprise. La confiance permet notamment d’appliquer avec cohérence une stratégie acceptée par tous, de forger une grande cohésion, de développer la solidarité, de prendre des risques avec le maximum de chances de succès, de minimiser les conflits, de gérer constructivement les désaccords, de donner l’opportunité à chacun d’exprimer tout son potentiel et de développer le bien-être de tous.

La confiance est le lien suprême d’une équipe.