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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Pour mon 1 500ème article, retour vers le futur du web

Le télégraphe, Internet du 19ème siècle.

L’une des convictions que je partage chaque année avec mes étudiants en marketing est qu’Internet ne crée pas beaucoup de nouveaux comportements sociaux ; il donne essentiellement une nouvelle puissance aux comportements humains traditionnels.

The Atlantic, qui a déniché une pépite dans les archives numériques du New York Times (abonnement requis), nous en apporte une nouvelle illustration. Ce bijou est un article du quotidien new yorkais daté du 19 août 1858 et consacré aux délices et horreurs du tout nouveau télégraphe transatlantique. Il aurait pu être écrit aujourd’hui pour décrire les avantages et inconvénients du web.

Jugez plutôt :

Pour ce qui concerne l’influence de la presse sur l’esprit et le moral du peuple, il ne fait, d’un point de vue rationnel, aucun doute que le télégraphe a eu un effet très pernicieux. Les informations qu’il diffuse sont superficielles, soudaines, sans filtre et trop précipitées pour être vraies. Ne forcent-elles pas l’esprit populaire à juger trop rapidement pour découvrir la vérité ? Le courrier nous arrive d’Europe en dix jours. Quel est le besoin de recevoir des bribes d’actualité en dix minutes ? Les nouvelles télégraphiques sont des plus triviales et dérisoires”.

Public Domain

Comme le montre l’illustration reproduite ci-dessus, la première utilisation du télégraphe concerna des applications militaires sur des distances bien moins importantes que la communication transocéanique évoquée en 1858 par The New York Times. Puis cette technologie permit de diminuer radicalement le prix de transmission des informations écrites et favorisa ainsi une nouvelle vague de mondialisation après celle déclenchée au quinzième siècle par l’imprimerie.

Un siècle et demi après le télégraphe, Internet fit s’effondrer le prix de transmission des informations de toute nature (textes, images, vidéos, sons…) et ouvrit la voie à une vague de mondialisation sans précédent.

La peur générée par les nouvelles technologies ne constitue pas un point commun aux seuls télégraphe et web comme le montre l’une de mes citations favorites, que l’on doit à Sénèque il y a deux millénaires : “à quoi sert-il d’avoir un nombre illimité de livres qu’un lecteur ne pourra pas lire durant toute sa vie ? Cette somme d’ouvrages pèse sur l’étudiant sans l’instruire”.

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