16 septembre 2014 | Blog, Blog 2014, Marketing | Par Christophe Lachnitt
L’acquisition de Minecraft par Microsoft montre les effets positifs du piratage…
… dans certains cas.
Microsoft a donc acquis, comme cela avait été annoncé la semaine dernière par The Wall Street Journal, Mojang, le studio à l’origine du jeu Minecraft, pour 2,5 milliards de dollars. Mojang a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 330 millions de dollars pour un profit opérationnel de 130 millions.
Minecraft est une sorte de Lego numérique. Plus qu’un simple jeu, c’est une plate-forme qui s’apparente aujourd’hui à un véritable monde virtuel à l’image de Second Life.

(CC) Minecraft
Ce qui m’intéresse dans cette acquisition est l’un des aspects de la stratégie de Mojang qui a permis le développement échevelé de Minecraft.
Markus “Notch” Persson, le créateur de ce jeu, a toujours considéré le piratage comme un moyen de développer la popularité de Minecraft – et de vendre des fonctionnalités additionnelles aux pirates – davantage qu’un fléau qu’il faut combattre coûte que coûte.
Il n’apprécie pas le piratage mais il essaie d’en tirer le maximum, ayant assimilé son incapacité à l’annihiler totalement (lire ici ses vues à ce sujet exprimées il y a quatre ans sur Tumblr). En l’occurrence, le succès de Minecraft sur les plates-formes de piratage n’a pas empêché Mojang d’engranger des revenus et d’être rentable, ce qui lui a permis de conclure une transaction de premier ordre avec Microsoft.
L’approche de “Notch” me fait penser immanquablement penser à une citation de l’éditeur Tim O’Reilly : “l’ennemi de l’auteur n’est pas le piratage mais l’obscurité”.