24 janvier 2015 | Blog, Blog 2015, Marketing | Par Christophe Lachnitt
La vraie-fausse innovation de Twitter
Lors du dernier Consumer Electronics Show (CES), Twitter a présenté un nouveau moyen pour monétiser l’activité des internautes qui lisent des tweets mais n’utilisent pas son service.
L’idée est de vendre aux annonceurs des publicités apparaissant à côté des tweets repris par d’autres médias et de partager les revenus afférents avec ces derniers. On peut douter de l’intérêt pour les médias concernés d’une offre qui concurrence directement leur activité publicitaire.
Selon Twitter, son audience indirecte mensuelle s’élève à 500 millions de personnes, soit presque le double de ses 284 millions de membres actifs. L’Entreprise fait de son mieux pour présenter aux marchés financiers les chiffres les plus élevés possibles car sa crédibilité est remise en question par son incapacité à accroître au rythme escompté le nombre et l’engagement de ses utilisateurs directs.
C’est un problème que j’ai déjà évoqué sur Superception (lire notamment ici). On sait par exemple que 741 millions de personnes ont créé un compte sur Twitter avant d’abandonner l’application. A cet égard, la nouveauté annoncée par Twitter au CES n’est qu’un dérivatif à sa principale faiblesse.
Celle-ci est d’autant plus aigüe que, selon un document publié par Twitter auprès des autorités américaines de régulation boursière (Securities and Exchange Commission), près de 24 de ses 284 millions de membres (soit 8,5%) sont des applications ou logiciels connectés de manière passive à sa plate-forme.