11 février 2015 | Blog, Blog 2015, Marketing | Par Christophe Lachnitt
Les milléniaux vont-ils tuer la publicité ?
Erin McPherson, patronne des contenus de Maker Studios, l’un des principaux réseaux multi-chaînes de YouTube, s’est exprimée de manière très intéressante lors d’une réunion de l’Interactive Advertising Bureau (IAB).
Elle explique que les membres de la génération Y sont réfractaires aux publicités traditionnelles :
“Cette génération ne rejette pas les marques. Mais ils n’aiment pas la publicité“.
Marker Studios, le premier diffuseur de contenus vidéos courts au monde, bénéficie d’un poste d’observation unique à cet égard : il génère 11 milliards de vues par mois et 60% des membres de son audience sont âgés de 13 à 34 ans.
Erin McPherson considère que, pour toucher les milléniaux, les marques doivent faire confiance aux créateurs de contenus. Leur approche peut parfois sembler risquée parce que leurs codes sont très différents de ceux des entreprises qu’ils promeuvent. Mais elle correspond aux attentes de leurs publics.
L’un des exemples de cette démarche est Bad Lip Reading, une série de vidéos hilarantes diffusées sur YouTube qui plaquent des dialogues imaginaires sur des images de joueurs et entraîneurs de la NFL. Elle détourne les normes de la ligue professionnelle de football américain tout en faisant très efficacement sa promotion. La version 2015 a déjà été vue plus de 20 millions de fois.
La remarque d’Erin McPherson me semble importante car elle corrige l’image d’Epinal trop répandue selon laquelle les milléniaux rejetteraient tout en bloc, marques et publicités.
De fait, leurs relations aux marques est porteuse d’une exigence qui pourrait s’avérer une bénédiction pour le monde de la publicité en le faisant évoluer à marche forcée.
Les milléniaux ne vont pas tuer la publicité ; ils vont la réinventer.