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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

La précarité des dircoms souligne leur importance

Le Vice-Amiral John Kirby, directeur de la communication du Pentagone, est la première victime de la nomination du nouveau Secrétaire à la Défense américain, Ashton Carter, qui veut faire venir son propre dircom au sein du ministère.

Cette éviction est perçue comme une surprise à Washington D.C. car John Kirby était unanimement reconnu pour son succès dans ses fonctions. Mais elle est mise en perspective par le fait qu’il avait lui-même été nommé à ce poste lors de la désignation de Chuck Hagel comme Secrétaire à la Défense en décembre 2013.

Le poste de dircom, ce n’est pas nouveau, est très précaire.

John Kirby - (CC) Erin A. Kirk-Cuomo

John Kirby – (CC) Erin A. Kirk-Cuomo

Il est de bon ton, pour un dirigeant, d’affirmer ne pas attacher d’importance significative à la communication. Souvent, pourtant, leurs actes démystifient ces déclarations qui se révèlent n’être que de la “comm”, comme disent celles et ceux qui associent à tort notre rôle à de la simple esbroufe, voire de la manipulation éhontée.

Beaucoup de dirigeants – dans le monde politique comme dans celui de l’entreprise – attribuent en effet un si grand poids à la communication dans leur futur succès qu’ils considèrent – pertinemment – le choix de leur dircom comme des plus stratégiques.

Il y a un mois, POLITICO relatait ainsi que tous les postes étaient pourvus au sein de l’équipe de campagne présidentielle d’Hillary Clinton, à l’exception d’une responsabilité qui alimente toutes les spéculations dans le landerneau politique américain : celle de dircom.

Ce qui est vrai dans le monde politique l’est également dans l’univers corporate.

Henry Ford expliquait à cet égard que

Les deux choses les plus importantes n’apparaissent pas au bilan de l’entreprise : sa réputation et ses hommes“.

Or ce sont précisément les deux éléments qui constituent le coeur de l’action des directeurs de la communication : la crédibilité de l’entreprise en externe et la mobilisation de ses équipes en interne. A cela s’ajoute naturellement la gestion de l’image personnelle du PDG.

C’est pourquoi les dirigeants éclairés ont conscience que peu de fonctions sont plus déterminantes pour leur dessein – et leur destin – que celle de directeur de la communication. Ils attribuent le plus souvent ce poste à un professionnel avec lequel ils partagent une grande confiance et une forte connivence intellectuelle.

Les dircoms écartés lors de la nomination d’un nouveau PDG devraient donc remercier ce dernier d’avoir reconnu, certes aussi implicitement que douloureusement, l’influence de leur profession.

Paradoxalement, la précarité des dircoms souligne leur importance.

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