22 décembre 2015 | Blog, Blog 2015, Communication | Par Christophe Lachnitt
Paradoxalement, les hésitations d’un orateur rendent son discours plus efficace
Les “euh” et autres achoppements jouent un rôle naturel dans l’expression orale.
En effet, nous réfléchissons en même temps que nous parlons : nous formons la phrase suivante alors que nous sommes en train de prononcer celle que nous venons de constituer.
Les divers tâtonnements (en moyenne deux pour 100 mots prononcés) qui apparaissent dans un discours – sauf si celui-ci est lu ou récité – révèlent sa création en direct par l’orateur. Plus le discours est complexe, plus ces hésitations sont prégnantes.
Des expérimentations ont montré que les mots précédés par ce type de scories sont plus rapidement reconnus et mieux mémorisés par les membres d’une audience. D’autres tests ont signalé que ces petits moments de flottement améliorent l’intelligibilité de contenus longs.
Ainsi donc, le manque de fluidité (relatif) d’un orateur accroît-il la dilution de son discours dans le cerveau de ses auditeurs.