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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

La leçon de management de Carlo Ancelotti

Le grand entraîneur italien a de nouveau fait montre de toute sa classe.

Cet été, il a rejoint le Bayern Munich où il a succédé à Pep Guardiola.

Ancelotti et Guardiola font partie du club très fermé – il compte peu ou prou cinq membres – des très très grands entraîneurs de football, ceux qui ont gagné plusieurs Ligues des Champions, la coupe d’Europe majuscule, et que les clubs du Vieux Continent s’arrachent à prix d’or.

La plupart de ces coaches sont animés d’un ego encore plus surdimensionné que leur palmarès et nourrissent entre eux une rivalité qui confine parfois à l’obsession, comme dans le cas de José Mourinho et Pep Guardiola.

Or, vendredi soir, après le premier match du Bayern Munich en Bundesliga, le championnat d’Allemagne, conclu par une victoire 6-0 contre le Werder Brême, Ancelotti déclara :

Je suis très content, c’est une très bonne performance de mon équipe. En fait, j’ai changé très peu de choses dans cette équipe, c’est une équipe formidable“.

Ancelotti aurait pu se mettre en avant et expliquer par exemple les changements qu’il avait dû initier dans une équipe que Pep Guardiola avait échoué à faire gagner la Ligue des Champions. Pourtant, il n’en fit rien.

Carlo Ancelotti - (CC) Doha Stadium Plus Qatar

Carlo Ancelotti – (CC) Doha Stadium Plus Qatar

Lorsqu’un manager prend la responsabilité d’une organisation, il a tendance à critiquer son prédécesseur. Cela lui permet de vanter son propre potentiel et ainsi promettre monts et merveilles à ses nouveaux collaborateurs. Mais cette attitude sert également son ego en le présentant comme le sauveur d’une situation qui, forcément, ne pouvait pas être satisfaisante avant son arrivée.

De fait, la manière dont un nouveau manager traite son prédécesseur en dit davantage sur celui-là que sur celui-ci. S’il fait preuve de classe, comme Carlo Ancelotti, il révèle qu’il est intègre et va prendre ses décisions en fonction de critères objectifs, qu’il ne se nourrit pas de l’échec (supposé ou réel) des autres mais de sa propre réussite et qu’il veut montrer ses qualités dans ses actes et non dans de vaniteuses auto-congratulations.

Ce manager digne communique également à ses collaborateurs un double message sur l’esprit d’équipe qu’il entend faire prospérer dans son approche managériale :

  • il ne sera pas sensible aux manœuvres de ceux qui pourraient être tentés de critiquer leurs collègues pour vanter leurs propres mérites. Le meilleur moyen de servir son équipe est d’être performant, pas médisant ;
  • il est conscient que, s’il avait critiqué son prédécesseur, c’est aussi le travail de ses collaborateurs qu’il aurait remis en cause. Une organisation est solidaire dans les bons comme dans les mauvais moments.

Cela ne l’empêchera naturellement pas de déployer les changements qu’il entend pratiquer pour améliorer encore l’efficacité de l’équipe dont il a la charge. Mais il le fera en construisant sur son passé, pas en le détruisant.

L’un des rôles les plus importants de tout manager est de donner l’exemple. A cet égard, son comportement dans les premières heures et journées de son intégration est toujours décisif.

Comme le dit l’adage, on n’a qu’une fois l’occasion de faire une bonne première impression.

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