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communication A ce sujet, Facebook a annoncé la suspension du compte de Donald Trump pour une durée de deux ans : In Response To Oversight Board, Trump Suspended For Two Years; Will Only Be Reinstated if Conditions Permit. Cette décision lui interdira de s’exprimer sur cette plate-forme durant les élections de mi-mandat (2022) mais peut-être pas pour la prochaine présidentielle (2024) car son compte pourrait alors être réinstitué sous certaines conditions qui ne sont pas précisées, ce qui ne fait qu’accentuer le caractère arbitraire de ce processus. Incidemment, Donald Trump est suspendu pour avoir encouragé l’insurrection du 6 janvier 2021 mais Facebook, dans son champ d’action, est également coupable à cet égard. Bien sûr, il ne s’est pas auto-suspendu et n’a pas davantage pris les mesures qui empêcheraient que son service soit de nouveau utilisé pour fomenter de tels actes de violence politique. Indépendamment de sa capacité de parler à ses supporters (cf. infra), cette suspension prive également Donald Trump de l’un de ses principaux vecteurs de collecte de fonds
communication L’ancien Président américain a fermé son blog, seulement un mois après l’avoir ouvert, car il recueille trop peu de visites : Trump Shuts Down His Blog, Frustrated By Its Low Readership. Cet épisode confirme le rôle inégalable des grandes plates-formes numériques dans la propagation des contenus : si l’homme le plus célèbre de la planète et le plus aveuglément soutenu aux Etats-Unis ne peut pas s’en affranchir, qui le peut ? L’échec du blog de Donald Trump suscite aussi une interrogation : valide-t-il la décision des grands réseaux sociaux d’avoir exclu le leader du Parti républicain de leurs services en montrant que le nombre de personnes qui veulent le lire est bien moindre que prévu ou, au contraire, la stigmatise-t-il encore plus en signalant que sa seule manière de s’adresser à ses dizaines de millions d’électeurs est de passer par leurs plates-formes ? Pour ma part, je continue de penser que la liberté d’expression devrait perdurer sur les réseaux sociaux mais que les propos contraires aux valeurs démocratiques et républicaines ne devraient pas y être promus par les algorithmes. Cela reviendrait à mettre un terme à leur modèle de monétisation actuel, raison pour laquelle cette solution n’est pas mise en oeuvre
management Comme le montrent notamment les exemples d’Amazon et Netflix, des débats internes vigoureux permettent la définition de stratégies d’entreprise aussi ambitieuses que porteuses de succès. Mais il est difficile pour beaucoup d’équipes d’animer ce type de discussions de manière constructive. Deux professeurs en management de l’Université de Stanford vous proposent des pistes pour ce faire : Why Good Arguments Make Better Strategy
révolution numérique La chaîne de cinémas américaine AMC est la nouvelle valeur boursière mise en vedette par les boursicoteurs amateurs sur Reddit : AMC’s Stock Is Up More Than 2,000% This Year. But The Theater Chain’s Problems Aren’t Solved. Son cours a été multiplié par près de 30 depuis le début de l’année alors que son activité est très mal en point. Cette bulle a permis à l’Entreprise de vendre cette semaine 11,5 millions d’actions, levant ainsi près de 600 millions de dollars de capital tout en prévenant les acquéreurs potentiels que leur investissement serait hautement risqué : AMC Cashes In On Meme Stock Mania, Raising $587 Million
sport Nous n’avons décidément pas de chance avec les présidents de la Fédération française de tennis. Lorsque Naomi Osaka expliqua qu’elle ne participerait pas aux conférences de presse imposées aux joueurs durant Roland Garros afin de préserver sa santé mentale, Gilles Moretton, le tout nouveau patron de la FFT, expliqua, sans le moindre mot pour l’état moral de la jeune japonaise, que celle-ci faisait “du mal au tennis” et commettait “une erreur phénoménale” et que lui-même allait “se cantonner aux lois et aux règles pour les pénalités et les amendes“. Après avoir été attaquée par le compte de Roland Garros sur Twitter, Naomi Osaka fut soumise à une amende puis menacée d’être privée des autres tournois du Grand Chelem si elle s’entêtait à vouloir se soucier de sa santé mentale plutôt que de remplir ses obligations médiatiques. Au lieu d’entendre l’appel à l’aide de Naomi Osaka, Gilles Moretton décida de la sanctionner, aggravant potentiellement sa situation morale. Elle se retira alors de Roland Garros et mit en ligne un message émouvant et nuancé. Depuis lors, le débat a été focalisé sur l’accès des journalistes aux sportifs professionnels, alors qu’il aurait dû l’être sur la santé mentalede ces derniers. Pour justifier son attitude dans cette affaire, Gilles Moretton tint une pitoyable conférence de presse durant laquelle il lut un texte sans exprimer la moindre émotion pour censément dire sa tristesse à l’endroit de Naomi Osaka. Gilles Moretton donna d’ailleurs raison à Naomi Osaka en refusant de répondre aux questions des journalistes qu’il avait réunis : il n’est donc pas plus à l’aise qu’elle devant eux mais je doute qu’il s’inflige une amende pour son rejet de leurs interrogations
Best Of Superception : articles publiés en français sur Superception durant la semaine écoulée (les articles publiés en anglais sont accessibles ici).
Best Of Internet : meilleurs articles du web sur la communication, le management et le marketing dans le contexte de la révolution numérique.
Best Of Twitter : mon tweet préféré, quel que soit son sujet.
Ab hoc et ab hac :contenus, susceptibles de vous intriguer ou vous distraire, relatifs à certains de mes autres centres d’intérêt (musique, nature, neurosciences et sport).
A propos
La Newsletter Superception est la revue hebdomadaire de l’actualité diffusée par le site Superception édité par Christophe Lachnitt.
Superception, qui est consacré aux enjeux de perception à travers la communication, le management et le marketing dans le contexte de la révolution numérique, comprend également un blog et un podcast.
La révolution numérique présente un danger inédit pour la démocratie. Dans Prêt-à-penser et post-vérité, Christophe Lachnitt analyse ses effets sur le dévoiement du débat politique, la crise des médias d’information et les engagements émotionnels des citoyens. Il propose des pistes de réflexion pour l’avenir, y compris dix mesures de régulation des plates-formes numériques. Au fil de son propos, il établit également une radiographie de l’Amérique de Donald Trump.
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