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Toute vérité n'est que perception

Mes deux recettes de bonheur

Ayant failli mourir à quatre reprises, je veux profiter de chaque minute de vie qu’il me reste.

A cet égard, j’aime beaucoup une phrase du poète russe Vladimir Maïakovski :

Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent“.

De fait, la joie se cache obstinément certains jours et il faut alors avoir une attitude plus déterminée pour l’attirer à soi.

Ce fut par exemple mon cas lorsque la greffe osseuse que je subis à la colonne vertébrale consécutivement à un grave accident d’alpinisme – la première de nos rencontres au cours desquelles la mort me fit faux bond – échoua à prendre durant plusieurs mois, me laissant avec des douleurs que je n’imaginais même pas possibles, ou lorsque, à la suite de l’année et demie de parcours médical qui suivit cette opération chirurgicale, je dus repartir de zéro et réinventer ma vie professionnelle.

Ces jours-là, ces semaines-là, ces mois-là, il faut en effet se battre pour ne pas laisser le temps filer sans valoriser la chance que l’on a, sans réaliser que la pire de ses expériences représenterait un rêve pour tant d’habitants de cette planète. L’avantage de mon flirt avec la mort est que je ne pourrai jamais oublier cette bonne fortune dont la providence, plusieurs fois, m’a doté sans que je sache pourquoi.

(CC) rare-gallery.com

Le bonheur qui, depuis lors, m’anime chaque jour repose sur deux choix : la curiosité et l’émerveillement.

La curiosité suscite le besoin de toujours être en éveil, découvrir, apprendre. C’est le meilleur remède contre l’ennui, la lassitude et, pire que tout, l’indifférence au plus important de nos actifs, notre temps. Considérez que, si tout va pour le mieux, nous avons environ 30 000 jours à vivre. C’est un chiffre qui peut paraître considérable mais qui, si nous y regardons de plus près, est loin de l’être. Pour moi, depuis mon accident alpin et les trois arrêts cardiaques que j’ai connus quelques années plus tard, chaque journée est un cadeau, un bonus que je ne considère jamais comme un dû ou un acquis.

Dans cet esprit, mon second choix est l’émerveillement. Mon émerveillement fondamental, bien sûr, est d’être encore de ce monde. Il se traduit chaque jour par une capacité d’enchantement certainement démesurée pour les plaisirs de la vie et d’admiration toute aussi immodérée pour celles et ceux qui les éclairent. J’ai d’ailleurs constaté que, au seuil de la mort, on ne regrette pas les rêves que l’on n’a pas pu accomplir mais les petits bonheurs du quotidien. Du moins, fut-ce mon cas. Mais il est fort possible que mon appétence soit excessivement prosaïque et, partant, mon expérience trop singulière pour être généralisable. Toujours est-il que j’ai aussi constaté, depuis mes quatre mésaventures, que ce sont les expériences heureuses qui me tirent des larmes, comme si ma camaraderie avec la Camarde avait asséché mon réservoir de tristesse.

J’ai ouvert cet article par une citation et je le terminerai avec une autre, d’Albert Einstein :

Il n’y a que deux manières de vivre sa vie. La première est de ne rien considérer comme un miracle. La seconde est de tout envisager comme un miracle“.

Le paradoxe est qu’il faille presque mourir pour commencer à vraiment vivre, possiblement fermer les yeux à jamais pour réellement les ouvrir sur tous les prodiges qui nous entourent.

2 commentaires sur “Mes deux recettes de bonheur”

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Merci de ce partage si personnel et touchant Christophe !
La curiosité et l’émerveillement sont des guides très inspirants.
Les neurosciences cognitives et comportementales, et en particulier les travaux du Dr Jacques Fradin (Approche neurocognitive et comportementale), présentent deux modes mentaux complémentaires qui correspondent à notre posture face aux événements. Le mode automatique très utile car rapide, peu consommateur et très efficace. Et le mode Adaptatif qui permet d’apprendre, de faire face à la complexité, l’incertitude et la nouveauté. Et justement la “porte d’entrée” de ce second mode est la curiosité, l’émerveillement, l’acceptation et l’accueil de la réalité telle qu’elle est. A partir de là, s’ouvre la porte de l’apprentissage et du développement !
Belle route Christophe 🙂

Merci pour votre message, Michel.

Les travaux du Docteur Fradin ne rejoignent-ils pas ceux du prix Nobel Daniel Kahneman sur les systèmes 1 et 2 ?

Merci.

A bientôt.

Xophe

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