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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

La (paradoxale) leçon de management de Steve Jobs

Révélée par Al Gore, l’ancien Vice-Président américain et héraut du changement climatique qui est aussi administrateur d’Apple.

Durant la conférence AsiaD organisée par All Things Digital, Al Gore dévoila l’une des recommandations managériales que Steve Jobs fit pour le management d’Apple après qu’il a quitté sa direction.

(CC) World Economic Forum

Steve Jobs était membre du Conseil d’Administration de Disney. Il y observa que, souvent, les administrateurs et collaborateurs de Disney se demandaient ce que Walt Disney aurait fait dans telle ou telle situation. Aussi le patron emblématique d’Apple fit-il savoir à Tim Cook & Consorts qu’il ne voulait rien de tel après sa disparition : “Ne vous demandez pas ce que Steve aurait fait. Ecoutez votre propre voix”.

Etant donné le management quasi dictatorial de Jobs à la tête d’Apple, ce conseil est pour le moins paradoxal : il est d’autant plus difficile pour une équipe de suivre sa propre voie après la disparition de son charismatique leader qu’elle n’a pas été encouragée à le faire durant le “règne” dudit leader. On le constate dans les pays – les exemples abondent d’ailleurs ces temps-ci – comme dans les entreprises : l’autonomie s’apprend. Le conseil de Steve Jobs est donc au mieux incohérent, au pire aberrant.

Je suis d’ailleurs convaincu que l’un des marronniers de la presse mondiale lors de futures sorties de produits d’Apple sera de se demander à quoi tel ou tel produit ou service aurait ressemblé si Steve Jobs avait été encore vivant – quelle innovation supplémentaire il aurait intégré, quel défaut il aurait évité, quel détail infime aurait été mieux conçu…

3 commentaires sur “La (paradoxale) leçon de management de Steve Jobs”

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Finalement Steve Jobs aura toujours travaillé dans son garage. Le garage s’est immensément agrandi mais Steve Jobs est resté le même enfant terrible. Il s’est fait mettre à l’écart, pour un temps, comme c’est le cas dans beaucoup de startups qui réussissent, par le conseil d’administration, et en revenant en sauveur puis en imprimant le grand succès d’Apple, n’a-t-il pas aussi démontré l’insuffisance en force d’innovation du staff en place ? Le propre d’une injonction paradoxale, comme celle que vous soulignez « Ecoutez votre propre voix » dite par quelqu’un qui ne laisse aucune initiative, est, au mieux d’inhiber les comportements, au pire de rendre schizophrène. Certes Steve Jobs n’est plus là, mais en devenant un mythe l’injonction va perdurer. Nous verrons comment Apple s’en sortira avec ce poids sur les épaules.
Steve Jobs manager est, pour moi, un oxymore. Cela crée, comme tout oxymore, une réalité intéressante à étudier. Sans doute cette réalité, lorsqu’elle s’associe à un immense succès, fleurte avec une forme d’idolâtrie qui accompagne les grands visionnaires (Walt Disney – Steve Jobs), ou les grands conquérants (Napoléon – Alexandre le Grand) ou les grands « quelque chose » qui portent en eux une forme de pathologie qui les pousse de manière irrépressible à toujours plus de la même chose. Lorsque l’on sait que, systémiquement, toujours plus de la même chose mène à l’effondrement, je ne suis pas sûr que ce genre de « management » soit vraiment souhaitable. Mais c’est peut-être une vision trop pessimiste.

Merci encore pour la remarquable qualité de vos articles. Ils apportent beaucoup d’informations éclairantes.

Merci pour votre questionnement sur le management, cher Pierre-Jean, et pour votre indulgence à l’égard de mes articles. 😉
Bien à vous.
Xophe

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