4 février 2012 | Blog, Blog 2012, Communication | Par Christophe Lachnitt
Le commentaire politique en temps réel
Une mauvaise blague de Barack Obama illustre l’un des autres rôles de Twitter.
Lors de son récent discours sur l’état de l’Union, Barack Obama a commis une plaisanterie qui est tombée complètement à plat – à l’exception de quelques appréciations polies probablement dues davantage au respect de la fonction qu’à une réelle reconnaissance de son talent comique. Comme vous pourrez le voir dans le clip ci-dessous, même la Première dame semble désolée du fourvoiement de son époux (ce qui suscita d’ailleurs nombre de commentaires outre-Atlantique).
Ce moment généra plus de 14 000 tweets par minute sur Twitter dans ce qui fut une véritable désapprobation collective que seul le réseau de micro-blogging pouvait capturer. Et c’est ce qui constitue un changement de plus créé par Twitter dans le paysage politique.
En effet, comme l’a souligné Dick Costolo, le PDG de Twitter, lundi dernier lors de la Conférence D: Dive Into Media à Dana Point (Californie), il fallait, dans le passé, attendre les commentaires des analystes politiques pour jauger de l’effet potentiel d’un discours politique. Aujourd’hui il suffit de suivre les thèmes les plus discutés (“trending”) sur le réseau social qu’il dirige.
On peut imaginer que, dans un avenir proche, les équipes de campagne s’arrangeront pour donner en temps réel des feedbacks découlant des tendances observées sur Twitter aux hommes politiques durant leurs discours ou émissions télévisées.
Ce ne sera pas grave lorsqu’il s’agira de corriger l’effet produit par une plaisanterie malvenue. Ce sera plus gênant si cela conduit les politiques à faire évoluer davantage encore leurs positions en fonction des attentes des électeurs.