8 février 2012 | Blog, Blog 2012, Communication | Par Christophe Lachnitt
Tumblr vs. The New York Times
Dave Winer, l’un des papes d’Internet et des médias, a récemment opposé le tout jeune réseau social et le vénérable quotidien new-yorkais d’une manière très cohérente avec les vues que je développe régulièrement sur Superception. Naturellement, son argumentation est plus brillante que la mienne.
Winer est notamment l’un des inventeurs des flux RSS et du podcasting. Il a écrit les lignes suivantes il y a quelques jours sur son blog à propos de l’évolution des médias :
“Tumblr (NDLR – un site de blogging simplifié qui fait la part belle aux images, cf. mon article ici) embauche des journalistes pour couvrir l’activité qui se déroule sur son propre site. The New York Times, de son côté, ne réalise pas que l’équation économique de l’information médiatique change rapidement. Ils ont érigé une ligne Maginot (NDLR – avec leur système de paywall, cf. mon article ici) pour tenter de démontrer qu’il n’y avait pas de changement. Mais ce système les empêche en fait de se développer.
Dans l’avenir, la fonction d’une salle de rédaction sera de coordonner les voix qui s’expriment dans le monde entier afin de produire un suivi de l’actualité cohérent. Cette mission sera largement effectuée selon le modèle mis en oeuvre aujourd’hui par Tumblr. C’est un modèle qui aurait pu être créé à partir d’une plate-forme de blogging (comme Tumblr) ou d’un groupe médiatique (comme The New York Times). Quoi qu’il en soit, le point de convergence entre les deux types d’organisation sera le même.

Dave Winer – (CC) Josh Bancroft
The New York Times a la meilleure salle de rédaction au monde. Pourquoi donc ne développent-ils pas une plate-forme de blogging comme celle de Tumblr ? Ils auraient dû le faire. Il est encore temps pour eux de se lancer et d’essayer de récupérer ceux qui déserteront Facebook, Tumblr, Twitter et Consorts lorsque ces sites échoueront à complètement remplacer les quotidiens les plus réputés (New York Times, Washington Post…). Mais le temps presse“.
Comme disent les Américains, je ne pourrai pas être plus d’accord avec Winer.
Je renvoie ceux qui ont le temps de lire un second article aux idées que j’avais développées il y a quelque temps sur ce que j’appelais la plus grande révolution de l’Histoire du journalisme.