Fermer

Ce formulaire concerne l’abonnement aux articles quotidiens de Superception. Vous pouvez, si vous le préférez, vous abonner à la newsletter hebdo du site. Merci.

Fermer

Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Crise de la presse écrite : un problème d’offre ou de demande ?

De la réponse à cette question dépend la stratégie à adopter.

Après The New York Times (lire ici), The Dallas Morning News réfléchit à une évolution de son système payant (paywall) en vigueur sur son site Internet depuis mars 2011. Ce système offre aujourd’hui seulement deux possibilités : un contenu limité accessible gratuitement et le site complet en libre-service pour les abonnés.

Jim Moroney, le directeur de la publication du quotidien, a expliqué il y a quelques jours au site web de la Fondation Nieman pour le journalisme de l’Université de Harvard que le Groupe a eu tort de combiner l’abonnement à son édition papier et l’accès à ses contenus numériques dans l’objectif d’éviter que ses abonnés papier ne profitent des contenus proposés gratuitement sur son site web.

En effet, une étude a mis en lumière que ces abonnés ne considérent pas le site Internet du journal comme un substitut à son édition papier mais comme un service supplémentaire dont 85% d’entre eux entendent bénéficier.

Dallas, une magnifique ville malheureusement surtout connue pour l'assassinat de John F. Kennedy ici même sur Elm Street - (CC) Christophe Lachnitt

Dallas, une magnifique ville malheureusement surtout connue pour l’assassinat de John F. Kennedy ici même sur Elm Street – (CC) Christophe Lachnitt

Aussi Jim Moroney considère-t-il qu’il est grand temps pour le quotidien d’ouvrir son offre à de nouveaux abonnés intéressés exclusivement par son édition numérique. Il étudie ainsi plusieurs options parmi lesquelles la mise en place d’une limite du nombre d’articles accessibles gratuitement sur le site web du journal (le principe le plus largement adopté par la presse écrite à ce jour), la création de différents niveaux d’abonnement numérique et la constitution de plages d’accès numérique illimité de 24 heures. La nouvelle offre devrait être lancée d’ici la fin de l’année.

La démarche du Dallas Morning News – comme d’ailleurs celles du New York Times et de tous les quotidiens qui tentent de s’inventer une stratégie sur le web – pose l’une des questions essentielles de l’avenir de la presse écrite : souffre-t-elle d’un problème d’offre ou de demande ?

Je considère pour ma part qu’il s’agit d’un problème d’offre – et d’offre de contenus pour être précis. De ce fait, la stratégie gagnante pour les quotidiens devrait consister à offrir des contenus à forte valeur ajoutée qui soient à même de concurrencer l’information accessible gratuitement sur le web. Les tactiques marketing, y compris les systèmes payants (paywalls), ne peuvent être pertinentes que si l’offre de contenus est réellement différenciante.

A cet égard, il n’est pas encore démontré que les systèmes payants constituent la solution ultime à la crise de la presse écrite. Ainsi que de nombreux observateurs, au premier rang desquels Mathew Ingram, l’ont souligné, le risque induit par ces systèmes est de ne séduire que les personnes qui, de toute manière, liraient le journal qui le met en place. Ils représenteraient alors un dispositif défensif de conservation du lectorat existant mais pas une machine à conquérir de nouveaux publics.

C’est là tout l’enjeu de la nouvelle offre numérique que prépare The Dallas Morning News.

Ajouter un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.

Remonter

Logo créé par HaGE via Crowdspring.com

Crédits photos carrousel : I Timmy, jbuhler, Jacynthroode, ktsimage, lastbeats, nu_andrei, United States Library of Congress.

Crédits icônes : Entypo