19 juillet 2013 | Blog, Blog 2013, Communication | Par Christophe Lachnitt
La plus grave crise de la presse n’est pas celle que l’on croit
Les revenus publicitaires ne sont pas les seuls atouts à lui faire défaut.
Une étude du Pew Research Center donne une idée de la piètre estime dans laquelle le public américain tient les journalistes.
Ceux-ci se classent ainsi en antépénultième position, devant les dirigeants d’entreprise et les avocats, dans le classement des professions qui contribuent au bien-être de la Société.
Plus inquiétant encore, la crédibilité des journalistes se dégrade rapidement, perdant 10 points sur les 4 dernières années, avec d’ailleurs une différence notable entre les hommes (-2 points) et les femmes (-17 points).
C’est donc d’une double pénurie de crédit que pâtit la presse aujourd’hui : crédit financier par manque de revenus publicitaires et crédit professionnel par manque de légitimité.
Or la pénurie de crédit professionnel sera à terme plus mortifère que celle de crédit financier car la profitabilité d’un organe de presse se fonde sur sa valeur ajoutée en termes de contenu.
Dans ce cas, il est donc aisé de distinguer l’œuf de la poule.