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Toute vérité n'est que perception

La marque des politiques

En politique aussi, les marques peuvent faire la différence. Illustration aux Etats-Unis où l’on parle déjà de l’élection présidentielle de 2016.

Les médias sont toujours dans l’anticipation du coup d’après. Or il se trouve que, suite à la réélection de Barack Obama, le jeu politique est particulièrement ouvert pour la prochaine présidentielle. Côté démocrate en effet, l’occupant du Bureau ovale ne pourra pas se représenter. Côté républicain, les conditions des deux défaites consécutives de John McCain et Mitt Romney rebattent les cartes.

Dans ce contexte, certains journalistes commencent déjà à saliver sur une possible confrontation entre Hillary Clinton, qui devrait prochainement quitter son poste de Secrétaire d’Etat (Ministre des Affaires étrangères), et Jeb Bush, ancien Gouverneur de Floride (entre 1999 et 2007), fils de George H.W. Bush et frère de George W. Bush.

A ce stade, ce scénario relève de la pure science fiction politique. Mais il est pourtant intéressant à un titre souligné par le stratège républicain Alex Castellanos dans POLITICO : il met en lumière que, en politique, les dynasties familiales jouent le même rôle que les marques en business.

Ainsi que je le soulignais il y a quelque temps sur Superception (lire ici), une marque est avant tout une garantie. Une garantie d’un bénéfice qui peut prendre plusieurs formes selon les cas : prix, innovation, support et relation client, qualité, image… Lorsqu’on achète le produit ou le service d’une marque donnée, on achète d’abord, souvent inconsciemment, la garantie du contrat qu’incarne cette marque.

Jeb Bush – (CC) World Affairs Council of Philadelphia

Ce principe s’applique également en politique : une marque politique est une garantie de conviction et de résultat. Il en va ainsi, outre-Atlantique, des marques Kennedy et Daley ainsi que de celles associées aux familles Clinton et Bush qui m’intéressent ici.

Aujourd’hui, les marques Clinton et Bush ont un point commun et une différence majeure. Leur ressemblance réside dans le fait qu’elles sont toutes les deux plus centristes que leur parti. Leur dissemblance a trait à leur image : la marque Clinton est à son apogée alors que la marque Bush est encore à son plus bas.

La marque Clinton est donc plus cohérente que la marque Bush. Hillary est en effet sur la même ligne du “nouveau Parti démocrate” que Bill et elle peut s’enorgueillir d’un passage au Secrétariat d’Etat presque aussi réussi que celui de son époux à la Maison-Blanche – dont le bilan politique, une fois débarrassé de ses scories extra-conjugales, en fait aujourd’hui l’homme politique le plus populaire d’Amérique.

Jeb Bush, pour sa part, est plus pragmatique que son frère ne le fut à Washington et présente un bilan comme Gouverneur de Floride beaucoup plus brillant que celui de “W” comme Président. Il offre en outre l’avantage d’être marié à une hispanique (mexicaine), ce qui représente un atout considérable étant donnée la fracture entre le Parti républicain et cette minorité en pleine expansion démographique (lire ici).

L’Amérique décidera-t-elle en 2016 de faire du neuf avec du vieux ?

Un indice : Joe Kennedy III, petit-fils de mon héros politique, Robert F. Kennedy, a été élu mardi dernier à la Chambre des Représentants à l’âge de 32 ans. Certains spéculent déjà que ce premier succès dans un scrutin à vocation nationale pourrait le mener un jour à la Maison-Blanche…

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