28 mai 2014 | Blog, Blog 2014, Communication | Par Christophe Lachnitt
Comm. de crise et montée au filet, même logique
La quinzaine de Roland Garros m’inspire ce parallèle entre perception et tennis.
Sur le court, lorsque vous montez au filet, proactivement ou réactivement, vous devez souvent appliquer l’un des principes fondamentaux de ce sport : savoir allier jambes rapides et bras lent.
Si votre vitesse de bras est alignée sur celle de vos jambes, votre plan de frappe sera décalé et votre coup n’aura pas le contrôle requis dans cette zone de haute précision.
Il en va de même en communication de crise.
L’enjeu, dans ce cas, ne concerne pas la délicate gestion de l’incohérence entre les vitesses respectives des jambes et du bras mais le management, tout aussi sensible, de la cohérence des messages dans trois temps : avant, pendant et après la crise.
Si les messages de l’entité ou la personne concernée sont trop incohérents sur ces trois périodes, son plan de communication sera déstructuré et son expression publique perdra toute lisibilité – et donc toute crédibilité – auprès de ses audiences.
Roger Federer, le maître absolu au filet, ferait certainement un excellent dircom, ainsi que je l’avais d’ailleurs déjà relevé ici pour d’autres raisons.
On pourrait aisément étendre le parallèle à la prise d’initiative. Monter au filet c’est prendre de l’avance sur l’enchainement des coups, c’est réduire le temps dont dispose l’adversaire pour faire mal, … C’est ce qui différentie le bon joueur de club du TRES bon joueur : aller de l’avant (anticiper ?) au lieu d’attendre, de subir et de courir après le dernier coup de l’autre.