22 janvier 2015 | Blog, Blog 2015, Communication | Par Christophe Lachnitt
Une histoire peut avoir le même effet sur nous qu’une expérience vécue
Je voudrais aujourd’hui partager avec vous les résultats d’une passionnante recherche scientifique relatée par Aeon Magazine.
Pour cette étude, Mary Immordino-Yang*, une spécialiste en neurosciences de l’Université de Californie du Sud, raconta à un groupe de volontaires des histoires vraies émouvantes.
Les IRM pratiqués sur les participants durant l’expérience montrèrent qu’ils s’identifièrent avec les personnages des histoires à un niveau viscéral. Leurs réactions émotionnelles furent en effet initiées dans leur tronc cérébral. Celui-ci régit les fonctions physiques élémentaires telles que le battement du coeur. Ainsi, lorsque nous lisons l’histoire d’un individu confronté à une situation déchirante, il n’est pas étonnant que notre coeur se soulève en unisson avec ce qu’il vit.

(CC) PYLmom
La réaction émotionnelle des volontaires aux histoires qui leur furent racontées se traduisit également par de forts sentiments d’ordre moral qui les motivèrent à se comporter différemment. C’est un phénomène dont je vous ai déjà entretenu sur Superception, en particulier dans cet article.
Ces travaux montrent que les histoires très émouvantes ont la même influence sur notre cerveau que la réalité éprouvée. Expériences imaginées et expériences vécues peuvent donc se valoir sur le plan émotionnel.
Dans la continuité de cet article, je vous conseille vivement d’écouter en podcast sur France Inter l’émission Sur les épaules de Darwin de Jean-Claude Ameisen du 3 janvier dernier intitulé Quand la science rencontre l’art : http://www.franceinter.fr/emission-sur-les-epaules-de-darwin-quand-la-science-rencontre-lart-0
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