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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

La fierté, amour-propre qui peut salement desservir

Une certaine fierté se nourrit, à tort, du regard des autres.

C’est celle du contentement d’une qualité ou d’un accomplissement que l’on se reconnaît, le plus souvent à raison. Mais là n’est pas l’important, même si la légitimité de cette satisfaction de soi distingue l’orgueil de la prétention.

Le problème que pose cette fierté est qu’elle induit une émulation avec autrui alors que la seule compétition qui vaille est avec soi-même.

En effet, comme je l’ai déjà argué sur Superception, la vie n’est rien d’autre qu’un apprentissage sans fin et, partant, une remise en question sans limite. Chaque personne est un être en perpétuel développement qui ne peut jamais, à de très rares exceptions près, réaliser son plein potentiel.

Triompher des autres est relativement facile. Se vaincre soi-même est un combat interminable car on peut toujours s’inventer de nouveaux défis. Incidemment, même dans les sports où l’on fait face à un adversaire, c’est souvent contre soi que la joute – mentale – est la plus sévère.

(CC) Patrick Lewis

(CC) Patrick Lewis

Quant aux sports comme l’alpinisme où, sans concurrent, on fait face à ses limites autant qu’aux éléments naturels, ils sont encore plus éprouvants, et donc enrichissants, ainsi que je l’ai expliqué dans “Entre la vie et le vide“, le livre que j’ai consacré à la gestion de la peur par les alpinistes professionnels :

Même encordé, il est toujours un moment où le grimpeur, quel que soit son niveau, se retrouve confronté à lui- même, à ses doutes, à ses insuffisances, à ses peurs. Les moments de vérité, en montagne, sont des moments de solitude : personne ne peut faire le pas effrayant à votre place ou vous sortir d’un moment de vacillation. La victoire et la souffrance ont en commun d’être solitaires. Et les batailles les plus farouches, comme dans les guerres civiles, sont celles où l’ennemi est intérieur.”

Ainsi nos plus grands sujets de fierté sont-ils intimes et ne demandent-ils pas le regard d’autrui. Cette leçon, que m’a appris la pratique de l’alpinisme, ne vaut pas seulement pour ce sport si particulier : elle inspire l’ensemble de la vie et le management aussi.

Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, c’est parce que je crois aux qualités de chacun que je ne mets jamais mes collaborateurs en compétition entre eux. Je cherche à ce qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes, pas le meilleur de leurs collègues, et, ce faisant, me poussent à donner le meilleur de moi-même.

La seule comparaison qui vaille, en matière de performance, est celle avec son propre potentiel. On trouvera toujours meilleur – ou moins bon – que soi. Mais on ne trouvera jamais chez les autres la faculté de progresser et se dépasser.

Comme l’a écrit Nicolas Boileau,

Mes défauts sont mes seuls ennemis.

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