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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Steve Jobs, un boulet pour Apple ?

Je réalise bien l’énormité de ma question. Pourtant, l’évolution du cours de Bourse d’Apple ces derniers mois et ces dernières heures la justifie.
Apple a annoncé ce matin par voie de communiqué de presse que Steve Jobs prononcerait le discours d’ouverture, lundi prochain, de sa Conférence mondiale annuelle des développeurs.

Dès cette annonce, le cours de Bourse d’Apple progressait de 2% au NASDAQ. Cette appréciation intervient après plusieurs mois de relative dépression. Le cours de l’entreprise à la pomme n’a en effet augmenté “que” de 7% depuis le début de l’année après des hausses respectives de 53% en 2010 et 132% en 2009.

(CC) Doug O’Brien

La raison de la fièvre de ce matin (heure américaine) sur le cours de l’entreprise ? Elle ne se trouve pas dans les nouveaux logiciels qui seront présentés lors de ce discours (leur sortie est connue depuis un moment déjà) mais dans le retour du divin dirigeant, en arrêt maladie (son troisième) depuis janvier 2011* et qui n’était pas réapparu publiquement depuis la conférence de presse de lancement de l’iPad2 au mois de mars dernier.

L’impact de la seule réapparition de Jobs sur la valorisation boursière d’Apple – qui représente à cette heure selon mes calculs une création de valeur de 6 milliards de dollars ! – est assez extraordinaire (au sens premier du terme) pour qu’on s’interroge sur la nature de l’effet qu’a Steve Jobs sur son entreprise.

Nous sommes tous admiratifs (et moi le premier, ce blog en témoigne) devant le charisme et la vision de Steve Jobs ainsi que la manière avec laquelle il a redressé Apple – il ne faut pas oublier que lorsqu’il est revenu à la tête de l’entreprise en 1997, celle-ci était à 90 jours de la faillite. 90 jours ! Cependant, Steve Jobs, pas plus que chacun d’entre nous, n’est immortel et une telle dépendance d’une société à l’égard de son leader est in fine problématique. Car quid d’Apple après Steve Jobs ? La chute risque d’être d’autant plus brutale que le leader ne pourra pas être remplacé. En effet, s’il est une chose que démontrent ces 6 milliards – et la stagnation précédente -, c’est que Steve Jobs est aujourd’hui, aux yeux de Wall Street au moins, irremplaçable.

A cet égard, les retours réguliers de Jobs de congé maladie pour les principaux événements de l’entreprise constituent une mauvaise chose car ils empêchent de sevrer les drogués – les marchés financiers, la presse, le grand public – de leur addiction à la parole charismatique du gourou marketing.

Voilà donc un intéressant paradoxe : un trop bon manager nuit à terme à la santé de son entreprise.

Steve Jobs, un boulet ? Peut-être. Mais une bulle (spéculative) à n’en pas douter.

* Date qui coïncide avec le début de la léthargie du cours de Bourse d’Apple.

Un commentaire sur “Steve Jobs, un boulet pour Apple ?”

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Se pose là toute la question de la succession du “Chef”; et dans le cas d’Apple de la dangereuse fusion de la personne morale, l’entreprise, avec la personne physique, son fondateur charismatique, Steve Jobs…. D’où l’importance pour les leaders de s’appliquer à identifier et former leurs successeurs.

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