17 mai 2012 | Blog, Blog 2012, Communication | Par Christophe Lachnitt
On a beau être bon, c’est beau qu’il faut paraître
L’apparence physique joue encore un rôle décisif dans la formation de nos perceptions.
Une étude menée conjointement par la Warwick Business School et l’University College de Londres ainsi que l’Université de Dartmouth (Etats-Unis) démontre que les gens préfèrent investir avec une personne au physique avenant plutôt qu’avec un individu réellement digne de confiance.
Cette étude a été réalisée avec 20 pairs de photos de visages retouchés à l’aide d’un logiciel afin de les faire paraître plus ou moins fiables en jouant notamment sur leurs yeux, leurs sourcils et leur sourire. Les volontaires qui participèrent à l’expérimentation furent dotés d’argent qu’ils durent confier à l’un des personnages représentés sur ces photos. Le scénario de l’étude stipulait que lesdits personnages décideraient ensuite quelle part des gains obtenus grâce à cet investissement ils rendraient à leurs généreux donateurs.
Lorsqu’ils furent incités à investir auprès des personnages dont on pouvait attendre qu’ils reversent un montant supérieur à l’investissement initial, 13 sur 15 en moyenne des volontaires investirent “leur” argent avec eux.
Dans un second test, les scientifiques donnèrent aux participants des informations sur le passé des personnages auprès desquels ils pouvaient investir. Les participants continuèrent alors à davantage confier leur argent à ceux dont l’apparence inspirait davantage confiance, même si les informations reçues à leur sujet étaient négatives. Au total, la différence d’investissement à leur profit fut de 6%.
Le Docteur Chris Olivola de la Warwick Business School en tire la conclusion suivante : “il est difficile de résister à la tentation de juger les étrangers en fonction de leur visage. Nous faisons toujours confiance à notre instinct pour évaluer si quelqu’un a l’air digne de confiance ou pas“.
Nous n’avons donc pas progressé depuis l’époque ancienne où l’on croyait que le physique était le reflet de l’âme : la beauté était alors considérée comme un cadeau de dieu et la laideur comme une marque du diable.
Tout cela n’est pas très joli joli. 🙂