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Toute vérité n'est que perception

La leçon de management de la double championne olympique de gymnastique

La gymnastique féminine est l’un des sports olympiques qui m’ont toujours le plus impressionné. Cette année, la star de la discipline a une histoire aussi inspirante qu’émouvante.

Gabrielle (“Gabby”) Douglas est double championne olympique de gymnastique – par équipe et au concours général individuel. A 16 ans, “l’écureuil volant” – c’est son surnom – a dû consentir une somme de sacrifices incroyable pour parvenir à ce résultat.

La première championne olympique noire de gymnastique n’était pas promise à un tel destin. Issue d’une famille mono-parentale très modeste, elle dut quitter à 14 ans sa mère, ses trois frères et soeurs, ses deux chiens et la plage à côté de laquelle elle vivait en Virginie pour aller s’entraîner à 2 000 kilomètres de là en Iowa. Elle ne reverrait sa mère que quatre fois en deux ans.

La décision de laisser Gabby partir fut très difficile à prendre pour sa mère qui était sans emploi et connaissait de graves difficultés financières – jusqu’à se déclarer en faillite personnelle au mois de janvier dernier. Ce furent finalement les deux soeurs de Gabby qui convainquirent leur mère de l’envoyer s’entraîner à l’autre bout du pays.

En Iowa, Gabby rejoignit un entraîneur chinois et une famille d’accueil blanche – les Parton, deux parents et quatre jeunes filles – qu’elle n’avait jamais rencontrée. Juste après le décès de leur grand-mère maternelle, les Parton s’engageaient eux aussi dans une grande aventure humaine afin de permettre à une jeune athlète qui n’avait pas les moyens de se loger de poursuivre son rêve.

Gabby Douglas – (CC) On Being

Ainsi qu’elle le raconta au New York Times, Gabby pensa durant les premiers jours qu’elle était la seule Noire de tout l’Iowa. Elle avait été habituée à être la seule Noire dans les compétitions de gymnastique mais elle rentrait ensuite en Virginie dans un Etat à forte population africaine-américaine. En Iowa, elle devint davantage encore consciente de son identité et décida de positiver cette différence. Le rôle de grande soeur qu’elle assuma auprès des filles de la famille Parton l’aida également à mûrir.

Sur le plan sportif, elle franchit un cap, passant du statut de membre moyen de l’équipe américaine à celui de meilleure gymnaste du pays. Finalement, elle parvint à dépasser ses problèmes de concentration pour réaliser deux soirées parfaites lors des compétitions par équipe et individuelles à Londres.

Elle savait que son succès donnerait envie à beaucoup de jeunes Noir(e)s à travers le monde de faire de la gymnastique et cette capacité qui lui était soudainement conférée d’inspirer les autres faisait partie intégrante de sa motivation.

Lorsqu’elle reçut la médaille d’or individuelle sur le podium olympique, offrant aux caméras du monde entier l’une des plus belles histoires* et l’un des plus beaux sourires des Jeux, sa mère et sa famille d’accueil étaient réunies dans des embrassades communes.

Au-delà des leçons de persévérance, de travail et de maturation personnelle qu’elle nous donne, Gabby Douglas est l’incarnation de ce précepte dû à l’auteur américain Dennis Waitley : “Pour que votre rêve se réalise, il faut d’abord que vous ayez un rêve“.

 

* Autrement plus touchante que les rodomontades du vaniteux Usain Bolt.

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