18 juin 2013 | Blog, Blog 2013, Communication | Par Christophe Lachnitt
Une vue délicieusement uchronique de l’évolution de la presse
Internet n’a pas inventé tous les problèmes qu’elle connaît aujourd’hui.
Hier, Tom Rosenstiel, le directeur exécutif de l’Institut de la presse américaine, a publié sur le site Internet de l’école de journalisme Poynter un article très intéressant consacré à l’évolution de la presse à l’ère numérique.
Les fidèles de Superception savent que je considère (lire ici et ici deux articles récents à ce sujet) que l’avenir du journalisme passera par une montée de ses acteurs dans la chaîne de valeurs (de la relation à la mise en perspective des faits), un investissement dans le journalisme d’investigation (au sens le plus large du terme) et une proximité croissante avec les lecteurs.
A cet égard, j’ai découvert deux événements passionnants dans l’article de Rosenstiel :
- à la fin des années 1940, The Wall Street Journal fut réinventé pour prendre en compte le fait qu’un grand nombre de ses lecteurs professionnels recevaient l’essentiel de l’actualité sur leurs téléscripteurs ;
- en 1947, la Commission Hutchins sur la liberté de la presse affirma : “il ne suffit plus de rendre compte véridiquement des faits. Il importe désormais de rendre compte de la vérité des faits“.
Ces anecdotes délicieusement uchroniques décrivent parfaitement deux enjeux majeurs de la presse face à la révolution Internet.
Elles confirment également ce que j’affirme sans relâche : les technologies numériques reposent le plus souvent d’une nouvelle manière des questions sociétales auxquelles nous avons déjà été confrontés dans un passé plus ou moins lointain.