Quelle industrie de contenus peut-elle encore tirer parti d’Internet ?

Indice : ce qui a défini cette industrie pendant des décennies sera au coeur de sa révolution.

Jeffrey Katzenberg, patron du studio DreamWorks Animation (notamment créateur de la série “Shrek“), est intervenu lors de la Milken Institute Global Conference. Il a partagé sa vision du fonctionnement de l’industrie du cinéma dans 10 ans.

Comme le relate The Wall Street Journal, Katzenberg a expliqué que les nouveaux films seront projetés dans les cinémas pendant seulement 17 jours, le temps aujourd’hui nécessaire (avec notamment trois week-ends) à la plupart des longs métrages pour engendrer l’essentiel de leurs recettes.

Jeffrey Katzenberg – (CC) JD Lasica

Une fois cette période achevée, les films seront accessibles au grand public. Les consommateurs paieront non pas en fonction de la période à laquelle ils regarderont le film comme aujourd’hui mais de la taille de l’écran sur lequel ils le visionneront. Le coût ne sera ainsi pas le même sur un smartphone (1,99 dollar selon Katzenberg) ou un grand écran (4,99 dollars).

C’est ce genre de révolution que d’autres industries de contenus, au premier rang desquelles la musique et l’édition, n’ont pas su mener. Ce n’est en effet qu’en mettant en cause le coeur de leur modèle – dans le cas du cinéma, la taille de l’écran et le calendrier de diffusion des films – que les industries traditionnelles peuvent vraiment tirer parti du web.

Lorsqu’elles l’abordent de manière défensive, c’est-à-dire en voulant l’adapter à leur modèle au lieu de faire l’inverse, elles échouent. Une révolution ne s’amadoue pas, elle s’embrasse.