30 juin 2011 | Blog, Blog 2011, Management | Par Christophe Lachnitt
La leçon de management de Prince
Je blogue ce soir depuis le Stade de France en attendant le début du concert de Prince. Le moment idoine pour se demander ce que nous apprend le parcours de Little Big Genius en matière de management.
A mon sens, Prince nous enseigne qu’il ne faut pas se comparer à autrui mais à son propre potentiel.
Prince a été influencé à ses débuts par certains de ses aînés, au premier rang desquels les Beatles, Miles Davis, Jimi Hendrix, James Brown, Marvin Gaye, Duke Ellington et Stevie Wonder. Mais il n’a pas cherché à les imiter et ne n’est pas laissé emprisonner dans leur ombre tutélaire.
Le génie de Prince a été de créer son propre syncrétisme musical associant notamment rock, R&B, soul, funk, blues, jazz et pop. Il s’est certes inspiré de grandes figures de ces différents styles mais a laissé libre cours à son (incommensurable) potentiel sans se comparer à quiconque. En effet, quand on se compare trop aux autres jusqu’à en oublier sa personnalité, une révérence devient une carence – d’imagination. Quand on s’enrichit des autres en conservant son originalité, une révérence devient une espérance – d’épanouissement.
Le parcours de Prince nous apprend également que, en ne se comparant qu’à son propre potentiel, on développe trois qualités essentielles : la liberté, la créativité et l’exigence. On est d’autant plus libre qu’on ne veut copier personne, on est d’autant plus créatif qu’on ne se donne pas de limites et on est d’autant plus exigeant qu’on veut toujours aller au bout de ses possibilités.
C’est pourquoi je suis par exemple partisan de ne pas mettre mes direct reports – et leurs équipes – en compétition entre eux parce que (i) cela ne favorise pas leur cohésion et (ii) cela ne les pousse pas à exploiter tout leur potentiel. A moins de penser que tous bénéficient exactement des mêmes qualités dans tous les domaines, il vaut mieux en effet demander à chacun de donner le meilleur de lui-même. C’est ainsi qu’ils progressent le plus – et me poussent à progresser également – et que l’entreprise y gagne en performance et en confiance.
Et, en termes de performance, on peut faire confiance à Prince !