26 octobre 2011 | Blog, Blog 2011, Management | Par Christophe Lachnitt
La leçon de management de la nouvelle patronne d’I.B.M.
Virginia (Ginni) Rometty a été nommée hier CEO d’I.B.M. Elle avait récemment livré à FORTUNE des idées très intéressantes sur le management de sa carrière. Et, vu le résultat, mieux vaut l’écouter, non ?
Ginni Rometty, qui travaille chez I.B.M. depuis trente ans, est actuellement Directrice générale adjointe du Groupe en charge des ventes, du marketing et de la stratégie. Elle prendra ses fonctions de CEO le 1er janvier prochain en remplacement de Sam Palmisano qui restera Président du Conseil d’Administration.
Ginni Rometty a fortement contribué à la conception de la stratégie de croissance actuelle de Big Blue en l’ancrant notamment dans le cloud computing. Elle s’était également distinguée au début des années 2000 en promouvant, réalisant et faisant fonctionner avec succès l’improbable acquisition par I.B.M. de PricewaterhouseCoopers.
Incidemment, il convient de souligner que tous les candidats au poste de CEO faisaient partie de l’équipe de management d’I.B.M., un signe de la remarquable vitalité des ressources humaines du Groupe et de l’excellente préparation de la succession de Palmisano.

(CC) Fortune Live Media
Lors du Sommet des femmes les plus puissantes organisé il y a quelques jours par FORTUNE, Ginni Rometty avait donné des clés sur le management de sa propre carrière : “le développement et le confort ne coexistent pas. Chacune de mes promotions a été accompagnée d’une grande prise de risques. Et c’est lorsque j’ai pris des risques que j’ai le plus appris.”
Elle raconta ensuite que Sam Palmisano lui avait conseillé d’être “pionnière et solitaire”. En effet, ce sont les managers qui défrichent avec succès de nouvelles terres pour leur entreprise qui accomplissent les plus grands progrès dans leur carrière.
Dans l’interview qu’elle a accordée à FORTUNE juste après sa nomination, Ginni Rometty a révélé une autre leçon que lui avait apprise son prédécesseur : “ne pas accepter l’inévitable, ce qui implique de se réinventer sans cesse”.
On ne peut qu’adhérer à ces préceptes. Dans le monde volatil dans lequel nous vivons, le plus grand risque est en effet de ne pas en prendre.
Et surtout, une vie sans fréquente prise de risques serait bien ennuyeuse !