30 octobre 2011 | Blog, Blog 2011, Communication | Par Christophe Lachnitt
La société numérique de confiance
Les médias sociaux qui donnent la possibilité de s’abonner d’une manière ou d’une autre aux publications en ligne d’une personnalité remettent à la mode un sentiment de plus en plus rare dans nos sociétés modernes : la confiance. Démonstration par l’exemple sur Twitter.
Brian Williams, le présentateur du journal télévisé de la chaîne américaine NBC, a ouvert depuis un an déjà un compte sur Twitter où il compte aujourd’hui plus de 60 000 abonnés… alors qu’il n’a pas encore rédigé un seul tweet !
Ses 60 000 abonnés font cependant confiance à Brian Williams pour être intéressant une fois qu’il se mettra à “tweeter”. Le journaliste, lui, affirme qu’il n’a pas encore décidé quoi écrire, ce qui est extrêmement rafraîchissant dans une Société qui privilégie la prise de parole même (surtout ?) quand on n’a rien à dire.

(CC) Brian Williams, Twitter
Depuis quelques jours, Brian Williams subit une certaine pression médiatique sur Twitter avec le hashtag (mot-clic) #IfBrianTweets et sur sa chaîne de télévision où certains de ses collègues l’encouragent à ouvrir son compteur de tweets afin de créer le buzz pour la nouvelle émission – “Rock Center” – qu’il va présenter à partir de demain soir. A l’heure où j’écris ces lignes, Brian Williams n’a pas cillé mais il a gagné plus de 5 000 nouveaux abonnés.
La confiance, lorsqu’elle ne dépend plus de la performance, est aveugle. Ce n’est pas le moindre des paradoxes qu’une star aussi visible – et donc aussi observée dans ses moindres défaillances – que Brian Williams la suscite.