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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Le pouvoir diminue l’empathie

C’est ce que démontrent deux études réalisées ces dernières années.

La première, menée par des chercheurs en neurosciences de l’Université d’Ontario (Canada), montre que les individus dotés de pouvoir, même temporairement, font preuve de moins d’empathie.

Pour résumer*, celle-ci résulte de l’activation des neurones miroirs qui nous permettent notamment de nous identifier à ce que font ou vivent d’autres personnes.

L’expérimentation canadienne mit trois groupes de volontaires en différentes situations de pouvoir – respectivement fort, neutre et faible – puis leur demandèrent d’observer les actions d’autres individus. L’activité cérébrale des participants fut analysée sous stimulation magnétique transcrânienne (SMT). Cet examen révéla que les neurones miroirs des volontaires mis en situation de plus fort pouvoir s’activèrent moins que ceux des autres participants.

(CC) Sean MacEntee

(CC) Sean MacEntee

La seconde étude qui nous intéresse aujourd’hui a été conduite par des chercheurs des universités d’Amsterdam (Pays-Bas) et Berkeley (Californie).

Elle complète la première en montrant que l’atteinte d’une position de pouvoir conduit les individus concernés à être moins motivés à échanger avec les autres, ce qui contribue à expliquer leur déficit d’empathie.

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs demandèrent à des volontaires de partager, dans des conversations en face-à-face, des expériences au cours desquelles ils avaient souffert. Les participants dotés de pouvoir firent preuve de moins de compassion et d’une meilleure régulation de leurs émotions lorsqu’ils furent confrontés à la souffrance d’autrui. Des analyses complémentaires confirmèrent que cette réaction n’était pas liée à leurs profils psychologiques individuels mais résultaient bien de leur situation de pouvoir.

Ces deux études montrent que les managers doivent prêter la plus grande attention à leur niveau d’empathie afin de compenser les effets négatifs de leur pouvoir.

En effet, ainsi que j’ai déjà eu l’occasion de le souligner sur Superception (lire notamment ici et ici), l’empathie est la condition première d’un management efficace.

* Comme à chaque fois que j’évoque des concepts neuroscientifiques, je prie les spécialistes de ces sujets d’excuser la simplification et la synthèse excessives de mes écrits.

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