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L’impact du burnout sur le cerveau est durable

C’est ce que montre une étude réalisée par une équipe de psychologues de l’Institut Karolinska (Suède).

Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs assemblèrent un groupe de 40 volontaires qui avaient été diagnostiqués médicalement comme ayant subi un burnout. Un groupe témoin fut également constitué avec 70 personnes qui n’avaient pas connu d’épisodes de stress chronique.

Les membres des deux groupes participèrent à deux tests : le premier était destiné à mesurer leur capacité à réguler leurs émotions négatives et le second visait à évaluer leur connectivité cérébrale grâce à un IRM fonctionnel effectué au repos.

(CC) Andrew Imanaka

(CC) Andrew Imanaka

Lors du premier test, les membres des deux groupes démontrèrent la même faculté à maintenir ou augmenter leur niveau d’émotions. Mais il n’en fut pas de même lorsqu’il leur fut demandé de diminuer leur réaction émotionnelle face aux images négatives qui leur étaient projetées. Les personnes qui avaient connu un burnout furent incapables de réguler leurs émotions négatives et les manifestations physiques créées par celles-ci.

Lors de l’IRM, les membres des deux groupes se distinguèrent de nouveau. Ceux qui avaient connu des épisodes de burnout présentèrent une amygdale plus développée que les autres et des connexions plus fortes entre l’amygdale et les régions du cerveau associées aux stress.

L’amygdale est en quelque sorte notre cerveau émotionnel* : elle attribue une valeur émotionnelle à chaque stimulus entrant avant même que nous soyons conscients de son existence. L’amygdale reçoit et traite aussi de nombreuses informations de l’hippocampe, qui stocke et remémore les souvenirs.

En outre, l’IRM montra également que les victimes de burnout disposent de connexions moins fortes entre l’amygdale et le cortex préfrontal, une région du cerveau qui gère notamment la prise de décisions. Cela pourrait expliquer, selon les chercheurs, pourquoi ces personnes ont davantage de difficultés à contrôler leurs émotions négatives, ce qui les rend, dans un cercle vicieux, plus sujettes au stress.

A ma connaissance, l’étude n’aborde pas ce point mais on sait que le cerveau est doté d’une grande plasticité : il a une grande faculté d’adaptation et d’évolution, y compris dans la configuration physique de ses composantes, au premier rang desquelles les connexions neuronales.

Cette faculté peut donner l’espoir aux victimes de burnout de parvenir à dépasser cet épisode douloureux et sortir du cercle vicieux dans lequel il les a emprisonnées.

* Comme à chaque fois que j’évoque des concepts neuroscientifiques, je prie les spécialistes de ces sujets d’excuser la simplification et la synthèse excessives de mes écrits.

4 commentaires sur “L’impact du burnout sur le cerveau est durable”

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J’essaie d’en sortir. … chef d’entreprise je suis très attentive au bien être de mes salariés. Mais pas au mien! Je suis responsable de mon propre burn out. Et je ne sais plus comment faire pour avoir une vie équilibrée

Bonjour,

Je vous remercie pour votre émouvant message et vous souhaite tous mes voeux d’épanouissement renouvelé dans vos fonctions.

Bien à vous.

Xophe

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