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Toute vérité n'est que perception

L’Amérique s’affaisse-t-elle vers le fascisme ?

La controverse sur le droit à l’avortement confirme la mutation génétique actuelle de la démocratie américaine.

Mes incursions dans la politique internationale procèdent de ma passion pour ces sujets qui, pour reprendre une formule célèbre, ne me sont pas totalement étrangers, ayant conseillé il y a quelques décennies un futur Président de la République française pendant plusieurs années à leur propos. Loin de constituer un argument d’autorité, cette expérience motive simplement les digressions sur la géopolitique que je me permets dans ce blog, bien qu’il ne lui soit pas consacré.Christophe Lachnitt

J’ai déjà eu l’occasion de vous entretenir sur Superception des évolutions profondes à l’oeuvre outre-Atlantique. Donald Trump et, à sa suite, le Parti républicain y sont engagés dans une démarche visant à conquérir et conserver le pouvoir de manière illégitime, sinon toujours illégale : une partie de leurs actions dans ce sens reposent sur le détournement des règles constitutionnelles, des procédures électorales et des coutumes politiques. Ainsi une récente analyse a-t-elle montré que 357 législateurs républicains des Etats où le résultat de la dernière élection présidentielle en date fut le plus serré (Arizona, Caroline du Nord, Floride, Géorgie, Michigan, Nevada, Pennsylvanie, Texas et Wisconsin), soit 44% de tous les législateurs républicains de ces neuf Etats, utilisèrent leur fonction élective pour discréditer ou tenter d’inverser ce résultat, et ce sans pouvoir apporter la moindre preuve de la moindre fraude commise au bénéfice de Joe Biden.

Les développements en cours aux Etats-Unis, comme dans d’autres pays à travers le monde (Brésil, Hongrie, Inde, Pologne, Turquie…), rappellent d’ailleurs qu’une démocratie ne se fonde pas uniquement sur des normes. Elle repose aussi sur des conventions et des valeurs qui font à la fois sa force, car elles lui confèrent un sens singulier, et sa faiblesse, car leur manipulation permet trop aisément de violer son essence. A cet égard, que les Républicains perdent ou gagnent la prochaine élection présidentielle, les Etats-Unis risquent d’entrer fin 2024-début 2025 dans un cycle politique extrêmement dangereux dont la tentative de coup d’Etat du 6 janvier 2021 – le trucage de l’élection suprême par un vol institutionnel sous la menace d’une violence physique – n’aura été qu’une ébauche inaboutie.

Malheureusement, les manifestations de ce cancer civique n’ont pas été circonscrites depuis cet événement. La manipulation systémique mise en œuvre par les Républicains se retrouve ainsi dans leur volonté de réduire, voire supprimer, le droit à l’avortement. Le projet d’opinion majoritaire de la Cour suprême, rédigé par le juge Samuel Alito et révélé par Politico, est à cet égard aussi grave sur le fond que symptomatique sur la méthode.

Sur le fond, cette opinion part du présupposé, défendu par des juristes ultra-conservateurs, que la Constitution américaine est un texte définitif : tout ce qui n’y est pas explicitement mentionné ne peut être considéré comme valable juridiquement, et ce malgré le travail accompli par les juges depuis 1787. Cette vision s’oppose à l’approche, plus pragmatique, de ceux qui considèrent que la Constitution établit des principes fondamentaux qui doivent être adaptés pour répondre aux interrogations posées par l’évolution de la Société. En outre, la remise en cause de la jurisprudence de l’arrêt Roe vs. Wade va doublement à l’encontre de la règle des précédents en voulant annuler une décision datant de 1973 confirmée en 1992 par la Cour suprême dans le dossier Planned Parenthood of Southeastern Pennsylvania vs. Casey. Ce rejet de la règle des précédents est d’autant plus incongru qu’il concerne la suppression de droits et non l’attribution de nouvelles libertés aux citoyens américains afin de prendre en compte les mutations politiques et sociales (ce qui fut le cas, par exemple, avec la légalisation du mariage homosexuel).

Sur la méthode, les Républicains n’ont reculé devant aucune manipulation et aucune hypocrisie pour arriver à leurs fins. Je ne citerai que trois exemples d’une liste de méfaits trop longue pour être détaillée dans son intégralité. En premier lieu, Mitch McConnell, leader de la majorité républicaine au Sénat, interdit à Barack Obama de présenter au vote de la chambre haute du Congrès la ratification d’un candidat à la Cour suprême en inventant une règle selon laquelle un Président ne pourrait censément pas nommer un juge à la Cour suprême dans sa dernière année d‘exercice du pouvoir, avant d’autoriser Donald Trump à ce faire beaucoup plus tardivement dans son mandat. Cette inimaginable magouille digne d’une république bananière a pour conséquence que la majorité de la Cour suprême est conservatrice alors qu’elle devrait être libérale. En outre, Donald Trump ne disposait pas des soixante voix alors nécessaires au Sénat pour nommer Neil Gorsuch en 2017. La majorité du Sénat fixant les conventions en vigueur au sein de l’institution, Mitch McConnell fit abolir temporairement cette règle pour faire voter la confirmation de Neil Gorsuch, puis celles de Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett, avant de la rétablir afin d’entraver la réalisation des projets démocrates. Enfin, trois sénatrices issues des partis démocrate et républicain (Susan Collins, Kirsten Gillibrand et Lisa Murkowski) ont affirmé que deux juges nommés par Donald Trump à la Cour suprême, Neil Gorsuch et Brett Kavanaugh, avaient menti, lors de leurs auditions respectives devant le Congrès et d’entretiens privés avec elles, en insistant sur la primauté de la règle des précédents, ce qui induisait leur refus de remettre en cause la jurisprudence Roe vs. Wade (cf. supra). A la lecture du projet d’opinion de la Cour suprême rendu public, on comprend aussi que, avant eux, Samuel Alito et Clarence Thomas avaient déjà donné le change à propos de leur position sur l’avortement lors de leurs auditions respectives devant le Congrès en 2006 et 1991. Seule parmi les membres conservateurs actuels de la Cour, Amy Coney Barrett fut honnête vis-à-vis des sénateurs et du peuple américains en refusant de s’engager à ce sujet.

Le cas de Clarence Thomas résume d’ailleurs à lui seul les dérives de la démocratie américaine : il est à l’intersection de l’ultra-conservatisme ambiant, dont il est le leader au sein de la Cour suprême, et de la perversion éthique du Parti républicain, son épouse étant l’une des animatrices du mouvement promouvant la théorie conspirationniste selon laquelle Joe Biden aurait volé à Donald Trump son élection à la Maison-Blanche. Cette activité messéante ne semble pourtant pas choquer les collègues conservateurs de Clarence Thomas partisans d’une interprétation rigoriste de la Constitution.

Par ailleurs, et il s’agit d’un problème plus profond que les dérives éthiques républicaines, trois des neuf membres actuels de la Cour suprême ont été nommés par un Président (Donald Trump) élu à la Maison-Blanche bien qu’il eût perdu le vote populaire (en raison du vote du Collège électoral par Etat). Ce sont donc les trois branches du gouvernement américain (exécutive, législative et judiciaire) qui sont travesties par le déséquilibre du système électoral au profit des Républicains (lire mes explications à ce sujet dans cet article). Et la troisième nommée est loin d’être la moins importante : ses membres sont intronisés à vie et représentent la seule institution ayant la faculté de réfuter unilatéralement et sans conséquence la volonté de la majorité du peuple américain.

Ce n’est évidemment pas indifférent dans le cas de l’avortement : entre 60% et 70% des Américains (selon les sondages) sont défavorables à la remise en cause de ce droit et seulement 15-20% veulent interdire complètement l’avortement (même dans les cas de viol ou d’inceste). Or c’est ce qui pourrait advenir dans de nombreux Etats américains si le projet d’opinion de la Cour suprême devenait décision. Et, après le droit à l’avortement, ce sont d’autres libertés (droits fondamentaux des homosexuels, mariage pour tous…) qui pourraient être dans le viseur de la Cour suprême si l’on en croit le projet d’opinion de Samuel Alito. Je suis aussi prêt à parier, même si le juge ne l’évoque pas dans ce texte, que cette Cour va davantage encore assouplir les règles en vigueur sur la possession et l’usage d’armes à feu par les citoyens, à l’encontre de ce dont la Société américaine a besoin et envie.

Manifestation devant la Cour suprême – (CC) Xinhua/Ting Shen

Le rejet de la règle de la majorité par les Républicains ne se limite pas aux actions du 6 janvier 2021 et au dossier du droit à l’avortement. C’est une mutation génétique complète qu’ils veulent imposer à la démocratie américaine1. Au cœur de ce dessein se trouve la tristement célèbre théorie du “grand remplacement” d’origine française. Cette fable fut résumée comme suit en avril 2021 par Tucker Carlson, la vedette de Fox News et héraut de ce mouvement qui véhicule en prime-time des positions suprémacistes blanches : “Je sais que la gauche et tous les petits gardiens sur Twitter deviennent littéralement hystériques si vous utilisez le terme ‘remplacement’, si vous suggérez que le Parti démocrate essaie de remplacer l’électorat actuel, les électeurs qui votent actuellement, par de nouvelles personnes, des électeurs plus obéissants du tiers monde. Mais ils deviennent hystériques parce que c’est ce qui se passe en réalité“. Un récent sondage montra que près d’un Américain sur trois croient à cette théorie conspirationniste.

Certains d’eux en sont si effrayés qu’ils prennent les armes pour assassiner des personnes qu’elles croient menaçantes par leur seule existence : la dernière tuerie identitaire (notamment après celles de Charlotte, Charlottesville, El Paso et Pittsburgh), diffusée en direct sur Twitch par le meurtrier, fit dix morts il y a quelques jours à Buffalo dans l’Etat de New York. Dans son “manifeste” (vers lequel je ne fournis pas de lien URL à dessein) qu’il publia avant de perpétrer le massacre, le terroriste se présente comme un suprémaciste blanc et explique comment il s’est radicalisé au cours des trois dernières années sur le forum de discussion 4chan, où il chercha à tromper son ennui extrême pendant la pandémie du Covid-19. Il y découvrit des contenus sur la théorie du grand remplacement et la supposée “disparition de la race blanche” et fut orienté vers des plates-formes encore plus extrémistes que 4chan.

Le fil d’Ariane qui relie la remise en cause du processus démocratique, la lutte contre l’avortement, la popularisation de théories racistes et les autres dérives politiques que l’on observe actuellement outre-Atlantique est la radicalisation extrémiste du Parti républicain qui s’est progressivement éloigné, depuis une trentaine d’années au moins, de ses principes et positions fondamentaux, évolution qui aboutit à la prise de pouvoir de Donald Trump. Le point commun à toutes ces inconduites est le règne de la minorité. Comme Diana Mutz, chercheuse en sciences politiques au sein de l’Université de Pennsylvanie, l’a remarquablement démontré, les membres de cette minorité polarisée qui soutient les Républicains partagent une disposition qui n’est pas le déclassement économique, comme beaucoup l’affirment, mais la crainte de perte de statut au profit des Américains non-blancs et/ou non-chrétiens. Or une autre recherche, conduite par Larry Bartels, chercheur en sciences politiques au sein de l’Université Vanderbilt (Nashville), établit que les Américains qui nourrissent un ressentiment ethnique sont plus enclins à soutenir des vues antidémocratiques.

C’est cette double dynamique qui explique aussi bien l’insurrection du 6 janvier 2021 au Capitole que la tuerie de Buffalo il y a quelques jours : le recours à la violence pour protéger son identité et son statut. Ainsi 75% des assassinats commis aux Etats-Unis pour des motivations politiques au cours des dix dernières années l’ont-ils été par des meurtriers d’extrême-droite. Et un agent électoral sur six ont récemment subi des menaces en raison de leur travail, allant de menaces de mort nominatives sur leurs enfants à diverses formes de harcèlement raciste et sexiste. Ils ont parfois dû embaucher des employés de sécurité, déménager ou placer leurs enfants dans des centres de soutien psychologique.

La dernière manifestation en date de la mutation génétique imposée par les Républicains à la démocratie américaine est la victoire de Doug Mastrian, il y a quelques jours, dans la primaire républicaine préludant à l’élection du gouverneur de Pennsylvanie. Lorsqu’il était sénateur de cet Etat, il joua un rôle décisif dans la tentative d’inverser le résultat local de l’élection présidentielle au bénéfice de Donald Trump. Or le gouverneur d’un Etat supervise l’appareil local de vérification des votes et d’enregistrement des résultats des élections et la Pennsylvanie est souvent un Etat-charnière (“swing State”) dans les scrutins présidentiels. Facteur aggravant, Doug Mastriano a apporté son soutien à la notion selon laquelle un vote populaire n’est pas contraignant lorsqu’il s’agit de la certification des membres du Collège électoral présidentiel. Son élection comme gouverneur de Pennsylvanie constituerait donc un risque majeur pour la santé démocratique de cet Etat mais aussi pour celle de l’Amérique tout entière : il n’acceptera en aucun cas de certifier le succès local d’un candidat démocrate à la Maison-Blanche en 2024 et enverra des délégués pro-républicains au Collège électoral. Or une Chambre des Représentants dirigée par des Républicains pro-trumpistes, ce qui constitue un scénario prévisible en vertu du bilan historique des Présidents lors des élections de mi-mandat et de l’évolution récente du Parti républicain, ne verrait pas d’inconvénient à accepter la fraude fomentée par Doug Mastriano et, partant, à possiblement réussir de manière douce le coup d’Etat tenté violemment le 6 janvier 2021. Incidemment, c’est la raison pour laquelle lesdites élections de mi-mandat revêtent une importance peut-être inédite : elles vont désigner les juges-arbitres du scrutin présidentiel de 2024.

Le durcissement du Parti républicain et la radicalisation, d’une nature et d’un degré différents, du Parti démocrate ont des conséquences sur leurs images respectives : un sondage réalisé il y a quelques jours signale ainsi que les deux premiers attributs associés au Parti républicain sont “extrême” (par 54% des Américains) et “haineux” (50%), alors que le Parti démocrate est jugé extrême par 49% des personnes interrogées. Il est difficile, dans ces conditions, de trouver des compromis politiques pour gouverner le pays sainement, ainsi que l’ont montré les effets de cette radicalisation sur la gestion, nationale et locale, de la cris résultant de la pandémie du Covid-19.

Une recherche du Carnegie Endowment for International Peace rendue publique récemment qualifie l’ampleur de ce problème. Cette étude est fondée sur les données de la base Variety of Democracies, publiée par un institut suédois qui couvre 202 pays et plus de deux siècles d’histoire politique. Les chercheurs du Carnegie Endowment for International Peace ont évalué dans quelle mesure chaque pays souffre de niveaux “pernicieux” de polarisation partisane : les citoyens concernés ont-ils une vue si hostile de leurs opposants qu’ils sont prêts à mettre en danger leur démocratie ? La conclusion de cette analyse est alarmante : aucune démocratie établie n’a été aussi profondément polarisée que les États-Unis ne le sont aujourd’hui. Dans presque tous les pays, la polarisation a augmenté depuis 2005, une date qui coïncide avec le début de l’essor inextinguible des plates-formes numériques. Mais le cas américain est unique à cet égard. Sur l’échelle de cinq points utilisée pour la recherche (0 représentant une très faible polarisation et 4 une polarisation extrême), les Etats-Unis se trouvaient, comme la moyenne du reste du monde, à environ 2,0 au début de ce siècle. En 2020, la moyenne mondiale s’établissait à 2,4, ce qui constitue déjà une augmentation considérable en seulement vingt ans. Les Etats-Unis, eux, étaient à 3,8. C’est un niveau de polarisation qui n’a jamais été atteint par une démocratie libérale. Or, les données de cette recherche montrent que les pays étant parvenu à un niveau de polarisation “pernicieux” n’ont jamais retrouvé durablement une vie politique normale, sauf à avoir subi un traumatisme majeur (guerre civile, dictature particulièrement violente…).

Dans un passionnant cours2 donné à l’ENA en 1952, l’immense Raymond Aron définit la démocratie non pas à partir du concept de souveraineté populaire mais comme “l’organisation de la concurrence pacifique en vue de l’exercice du pouvoir“, et ce quel que soit le vecteur (vote, tirage au sort…) du choix des dirigeants. Dès lors, la démocratie repose en particulier sur l’acceptation par les participants de l’alternance pacifique et, partant, de la légitimité de ses “concurrents“. Ce sont ces principes mêmes que les Républicains ont décidé de rejeter.

Or, quand un pays s’éloigne aussi nettement de la règle de la majorité que l’Amérique le fait aujourd’hui, la pente est dangereuse et la finalité souvent violente : violence de la minorité pour maintenir sa mainmise et violence de la majorité pour reconquérir son rôle légitime si elle n’a pas d’autre choix. De fait, l’assaut sur le Congrès du 6 janvier 2021 ne fut que la partie émergée de l’iceberg de la brutalité politique que les Etats-Unis connaissent de manière croissante depuis quelques années (cf. supra).

La réussite du plan antidémocratique républicain représenterait aussi une révolution pour les alliés de l’Amérique, à commencer par notre chère vieille Europe. N’oublions pas que Donald Trump voulait sortir les Etats-Unis de l’OTAN et qu’il a continûment soutenu Vladimir Poutine, y compris après l’invasion de l’Ukraine. L’Europe, qui a toujours été incapable de penser et d’agir de manière cohérente sur les plans diplomatique et militaire tout en regrettant d’être à la remorque des Etats-Unis dans ces domaines, pourrait apprendre très vite à ses dépens le prix de l’indépendance, et ce dans un système de puissances mondial où elle ne serait plus confrontée à deux blocs autoritaires majeurs mais à trois.

Ce prix serait évidemment humain mais aussi économique et, partant, sociétal : si les Etats-Unis cessaient de défendre notre vieux continent, les pays européens devraient investir entre 280 et 350 milliards de dollars chaque année pour assurer leur autonomie sécuritaire et géopolitique. Autrement dit, une partie non négligeable de notre Etat-providence est subventionnée par les contribuables américains : le plan Marshall ne s’est pas arrêté au début des années 1950. Il s’est au contraire amplifié depuis lors.

C’est donc moins que jamais le moment de parier contre l’Amérique.

1 Dans un autre style, la folie actuelle de la vie politique américaine est également illustrée par l’édifiante histoire d’Andrew Wilhoite. Cet homme, qui a avoué avoir assassiné son épouse, atteinte d’un cancer, alors qu’elle voulait divorcer après avoir découvert son infidélité, est emprisonné en Indiana. Cela ne l’a pas empêché de remporter une primaire du Parti républicain pour une élection locale.

2 Publié il y a quelques années sous le titre “Introduction à la philosophie politique“.

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