7 janvier 2016 | Blog, Blog 2016, Management | Par Christophe Lachnitt
La loyauté est-elle un facteur de malhonnêteté ?
L’actualité nous présente régulièrement des personnages qui, par excès de loyauté, font montre de diverses dérives éthiques.
Une étude réalisée par une équipe des universités de Harvard et Berkeley signale pourtant que, le plus souvent, la loyauté nourrit l’honnêteté de celles et ceux qui en sont animés.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs menèrent plusieurs expérimentations, certaines avec des étudiants, d’autres avec des adultes.
Ces tests mirent en lumière le fait que la loyauté à un groupe renforce le comportement éthique de ses membres, y compris face à la perspective d’un gain financier.

(CC) Behrooz Nobakht
L’exception notable à cette “règle” concerne les situations où un groupe est en concurrence exacerbée avec un autre. Le sentiment de loyauté conduit alors ses membres à des comportements moins éthiques.
L’enjeu pour les managers est donc de développer une loyauté positive au sein de leurs équipes et, pour ce faire, d’éviter toute concurrence entre les départements qu’ils supervisent.
Cet impératif rejoint l’un de mes principes cardinaux de management :
“C’est parce que je crois aux qualités de chacun (et que je considère que la cohésion d’une équipe est la première condition de son succès), que je ne mets jamais mes collaborateurs en compétition entre eux.
Je cherche à ce qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes – et, ce faisant, me poussent à donner le meilleur de moi-même -, pas à ce qu’ils donnent le meilleur de leur collègue.
La seule comparaison qui vaille, en matière de performance, est celle avec son propre potentiel. On trouvera toujours meilleur – ou moins bon – que soi. Mais on ne trouvera jamais chez les autres la faculté de progresser et de se dépasser“.