13 mars 2013 | Blog, Blog 2013, Marketing | Par Christophe Lachnitt
Les stars d’Hollywood ont-elles vraiment besoin de Twitter ?
L’avis d’Olivia Wilde à ce sujet est éclairant.
Le site de Vanity Fair relate que l’actrice est intervenue samedi dernier à Austin lors d’une table ronde organisée dans le cadre de la célèbre conférence South by Southwest consacrée aux nouvelles technologies.
Elle a expliqué que Twitter, sur lequel elle compte 825 000 abonnés, l’aide à promouvoir ses films, améliorer sa relation avec ses fans et, apparemment le plus important à ses yeux, faire comprendre au grand public qu’elle a un réel sens de l’humour. Elle apprécie également de pouvoir y mettre en avant des causes politiques et humanitaires auxquelles elle tient.
Mais ce n’est pas ce qu’Olivia Wilde avait de plus intéressant à dire à propos du réseau de micro-blogging.
Elle expliqua en effet le changement d’attitude qu’elle constate au sein du monde du spectacle : “les artistes comprennent lentement qu’ils doivent se mettre à Twitter. Leur réaction initiale était de se demander pourquoi ils devraient communiquer sur leur vie. Puis ils ont compris que Twitter leur permet de s’exprimer en leur propre nom dans un environnement médiatique où tant de personnes parlent à notre place. C’est finalement le seul endroit où nous exerçons encore un certain contrôle. C’est très séduisant“.
Olivia Wilde touche là l’un des éléments décisifs du succès de Twitter et de la révolution que ce succès entraîne dans le monde médiatique : la disparition des intermédiaires entre les acteurs de l’actualité et le public. J’ai plusieurs fois évoqué ce phénomène sur Superception, dernièrement encore lors de la querelle entre le PDG de Tesla, Elon Musk, et The New York Times (lire ici, ici et ici). Désormais, celles et ceux qui sont au centre de l’actualité – qu’ils soient dirigeants d’entreprise ou acteurs de cinéma – peuvent contourner, voire affronter, la toute-puissance médiatique afin de faire connaître leur vérité au grand public.
Les fans se réjouissent de cette relation directe qui fait pourtant disparaître, avec la médiation des journalistes, l’indispensable filtre contre le boniment. Et c’est d’ailleurs bien ce qui ravit Miss Wilde et ses confrères.