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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

L’excès de charisme peut nuire

Démonstration avec Steve Jobs.

Alan Kay, l’une des figures les plus emblématiques du monde de l’informatique, vient d’accorder une passionnante interview au magazine TIME.

L’un des nombreux titres de gloire de Kay, lorsqu’il dirigeait le célébrissime laboratoire PARC de Xerox, est d’avoir mis Steve Jobs sur la voie qui allait le mener au développement du Macintosh, le premier ordinateur grand public avec une interface graphique et une souris.

Jobs avait alors été particulièrement impressionné par l’un des adages que Kay avait partagés avec lui et qui allait devenir l’un des principes fondamentaux d’Apple : “les gens qui prennent le logiciel vraiment au sérieux devraient aussi réaliser leurs propres équipements”. Ce fut pendant longtemps l’une des divergences stratégiques majeures entre Apple et Microsoft (ainsi que beaucoup d’autres concurrents de la marque à la pomme).

Alan Kay – (CC) Alan Levine

Or il se trouve que, dans son interview avec TIME, Alan Kay morigène Steve Jobs sur son approche managériale : “si une entreprise a besoin d’avoir à sa tête un leader charismatique prêt à flinguer les gens quand il le pense nécessaire, elle est un échec. En effet, aucune équipe ne peut y prendre une décision et l’appliquer simplement parce qu’elle constitue une bonne idée“.

L’excès de micro-management, qui accompagne souvent la puissance charismatique d’un leader, est un risque que j’ai plusieurs fois souligné sur Superception, dernièrement encore juste avant la parution de l’interview d’Alan Kay (lire mon article ici).

A cet égard, Apple constitue un cas d’école : le destin de l’Entreprise a été totalement associé à celui de Steve Jobs, génie qui a porté la marque à des sommets jusque-là inexplorés dans le monde corporate mais dont la disparition prématurée semble banaliser sa créature.

Jobs avait conseillé aux membres de son équipe de direction de ne pas se demander, après sa mort, ce qu’il aurait fait dans telle ou telle situation mais de suivre leur propre instinct. Le problème est que son génie et son charisme ont écrasé – et transcendé – Apple.

Or un successeur qui n’a pas des qualités comparables à celle de l’ancien leader suprême et une culture d’entreprise forgée pendant des décennies ne peuvent pas se réformer aussi facilement et rapidement que la fonctionnalité d’un produit présenté à Steve Jobs en revue de développement.

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