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Communication.Management.Marketing

Toute vérité n'est que perception

Les deux leçons d’André Agassi

Il ne s’agit pas, contrairement à ce que la période pourrait laisser croire, de tennis mais de management et de perception.

C’est sur le site du Las Vegas Sun que j’ai trouvé cette histoire qui me touche d’autant plus que je suis un grand fan d’André Agassi, l’individu – et son engagement philanthropique au service de l’éducation des enfants défavorisés – tout autant que le joueur.

The Andre Agassi College Preparatory School, l'école pour les enfants défavorisés créée à Las Vegas par l'ancien champion - (CC) Christophe Lachnitt

The Andre Agassi College Preparatory School, l’école pour les enfants défavorisés créée à Las Vegas par l’ancien champion – (CC) Christophe Lachnitt

Sa première leçon concerne le rôle des émotions dans le business.

Il y a huit ans, André Agassi quitta son sponsor textile Nike pour passer chez l’ennemi allemand, Adidas. Puis, au mois de novembre dernier, Agassi reçut un appel de Phil Knight, fondateur et aujourd’hui premier actionnaire individuel de la marque à la virgule (swoosh).

Knight avait besoin d’un conseil. Agassi accepta de l’aider à une condition : “Je veux venir à Portland déjeuner avec toi et, droit dans les yeux, te dire merci pour la vie que tu m’as donnée et te présenter mes excuses pour la manière dont notre partenariat s’est achevé“.

Il faut savoir que Nike signa son premier contrat avec Agassi en 1988 alors que celui-ci était au tout début de sa carrière professionnelle, bien avant qu’il ne devienne une star et ne gagne son premier tournoi du Grand Chelem.

Agassi a raconté au Las Vegas Sun, le journal de la ville où il habite avec Steffi Graf et leurs deux enfants que, lors de ce déjeuner du mois de novembre, Knight et lui parlèrent, pleurèrent et cicatrisèrent leurs plaies. Puis, après les fêtes de fin d’année, Knight rappela Agassi pour lui proposer de porter de nouveau les couleurs de Nike.

Mais les choses n’étaient pas si simples. Retourner chez Nike signifiait rompre avec Adidas, une marque qu’il avait promue depuis de longues années et qui était l’équipementier historique de son épouse. Heureusement, Adidas comprit les motivations profondes – c’est-à-dire émotionnelles – d’Agassi et le laissa partir sans difficultés.

Agassi et Knight se promirent de ne pas laisser une nouvelle fois leur relation se dégrader en raison de leurs intermédiaires et des impératifs contractuels. La nouvelle collaboration d’Agassi avec Nike, annoncée le 13 mai dernier, concerne notamment le fitness, une activité dans laquelle Agassi s’investit depuis la fin de sa carrière sur les courts, notamment à travers une société d’équipements qu’il a créée avec son ancien préparateur physique, Gil Reyes.

Certes, l’exemple de la relation entre Agassi et Knight est particulier mais il illustre le fait que les émotions jouent un rôle dans toute relation business car celle-ci est in fine une relation entre deux individus. Les robots ne signent pas (encore) de contrats.

La seconde leçon prodiguée par l’ancien maître du retour de service a trait à la perception.

Ainsi qu’il l’explique dans cette interview au Las Vegas Sun, Agassi considère que la cohérence des messages qu’il communique est plus importante aujourd’hui pour son image que jamais. C’est pourquoi la réconciliation avec Phil Knight, le retour chez Nike et la focalisation de leur partenariat sur le fitness lui semblent d’excellents développements.

Le plus intéressant est qu’Agassi n’aborde pas la cohérence de sa communication sous le seul angle de la synergie des messages portés par ses différentes activités professionnelles mais aussi et surtout dans l’optique de l’harmonie de ces messages avec ses valeurs – au premier rang desquelles le travail et la transmission aux autres – et ses émotions personnelles.

Un individu atteint sa plénitude lorsque son image publique reflète sa réalité intérieure. Or c’est beaucoup plus rare qu’on ne le croit.

Un commentaire sur “Les deux leçons d’André Agassi”

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“Un individu atteint sa plénitude lorsque son image publique reflète sa réalité intérieure. Or c’est beaucoup plus rare qu’on ne le croit.”

Je crois que pour bon nombre d’individus il ne vaut mieux pas que le public connaisse cette véritable réalité intérieure. Beaucoup sont plutôt agaçant qu’Agassi 🙂

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