Best Of Internet
- communication Pour promouvoir leur idéologie obscurantiste, les Talibans exploitent depuis vingt ans les médias les plus modernes : Before The Taliban Took Afghanistan, It Took The Internet
- communication Facebook a désactivé les pages et comptes personnels associés au projet Ad Observatory mené par une équipe de l’Université de New York : Facebook Cares About Privacy—But Only If You’re An Advertiser. Cette équipe avait recueilli des données fournies volontairement par des utilisateurs de Facebook afin d’étudier notamment la couverture de la dernière élection présidentielle américaine sur le réseau social. Alors que le régulateur américain (la FTC) et la Fondation Mozilla ont attesté de l’innocuité de la démarche de l’Ad Observatory en matière de vie privée, c’est pourtant l’argument que Facebook, qui n’est jamais à une hypocrisie près, a fait valoir pour justifier sa décision : Research Cannot Be The Justification For Compromising People’s Privacy. Ce n’est pas la première fois, loin de là, que le groupe de Mark Zuckerberg se met en travers de recherches sur les effets de sa plate-forme sur le débat civique (je relate plusieurs exemples à ce sujet dans mon livre “Prêt-à-penser et post-vérité“) et utilise des excuses vaseuses pour ce faire. Or Facebook ne fournit pas les données nécessaires aux chercheurs pour qu’ils puissent accomplir leur travail et ne met pas en place un outil permettant à ses membres de fournir leurs données aux équipes de l’Université de New York de manière satisfaisante à ses yeux. Avec cette décision unilatérale, il empêche une nouvelle fois qu’une analyse objective de ses répercussions sur la démocratie soit conduite. Une équipe d’une autre grande université américaine, Princeton, a d’ailleurs dû mettre un terme à son projet de recherche sur Facebook en raison des obstacles indus créés par le Groupe : Princeton Researchers Ditch Facebook Political Ad Project After The Platform Used A Debunked FTC Privacy Defense
- communication Facebook, encore lui, a déclenché une deuxième polémique cet été au sujet des contenus les plus populaires sur sa plate-forme outre-Atlantique. Le Groupe a publié son premier rapport trimestriel à cet égard : Widely Viewed Content Report: What People See On Facebook – Q2 2021 Report. Ce rapport livre des résultats pour le moins étonnants : ainsi, par exemple, le lien censément le plus vu concerne un site Internet qui met en relation des fans avec d’anciens joueurs d’une équipe de football américain. Il semble que ce site ait obtenu cette première place dans le classement rendu public par le Groupe car l’un des anciens joueurs en question ajoute son URL à tous les messages qu’il met en ligne sur Facebook. De surcroît, ce rapport classe les liens par nombre de vues (des liens et non des contenus afférents) et non en fonction de l’engagement qu’ils ont suscité, ce qui nous prive du meilleur indicateur pour évaluer leur impact. Enfin, la périodicité trimestrielle du rapport induit que ses classements favoriseront les contenus les plus durables et non ceux qui peuvent avoir une influence plus grande bien que plus limitée dans le temps. Beaucoup, votre serviteur y compris, se demandent donc si ce rapport sans queue ni tête de Facebook, qui peut faire dire ce qu’il veut aux données que lui seul voit, ne vise pas à détourner l’attention de données plus sérieuses – et plus accablantes – sur les contenus les plus populaires de la plate-forme qui montrent notamment les répercussions très nocives de celle-ci en matière de démocratie et, ces temps-ci, de santé publique. A cet égard, il est préférable de se référer au compte Twitter animé par Kevin Roose, éditorialiste au sein du New York Times, qui chaque jour, liste les dix sources de contenus les plus populaires sur Facebook à partir de données de CrowdTangle, un outil du Groupe : Facebook’s Top 10
- communication Une recherche menée par une équipe conjointe des universités de New York et Grenoble-Alpes conclut que les sources de désinformation suscitèrent six fois plus de “likes”, partages et interactions sur Facebook durant la campagne présidentielle américaine de 2020 que celles qui relataient des informations fiables : Misinformation On Facebook Got Six Times More Clicks Than Factual News During The 2020 Election, Study Says
- communication Je vous propose de découvrir Glass, un réseau social payant (4,99 dollars par mois) pour les amateurs de photos qui n’est encore qu’en bêta privé et ne compte que quelques milliers de testeurs : Glimpse Into Glass. Glass, qui est un peu l’anti-Instagram, offre seulement une vue chronologique, ne dénombre pas les “likes”, ne montre pas de publicités et est uniquement financé par ses fondateurs et les abonnements
- communication Cet article livre des conseils parfois contre-intuitifs pour nommer des entreprises : Naming Your New Company: Here’s What To Know
- management Une édition spéciale du baromètre mondiale d’Edelman sur la confiance montre que la raison d’être des entreprises joue un rôle de plus en plus important dans les choix des salariés de les rejoindre et d’y rester : 2021 Edelman Trust Barometer Special Report: The Belief-Driven Employee. Dans le même esprit, les personnes interrogées disent attacher davantage d’importance à la cohérence des valeurs de leur employeur avec les leurs et au style de vie dont elles peuvent bénéficier au sein d’une entreprise qu’à leur rémunération ou leur progression de carrière. A cet égard, une recherche de Zippia révèle ce que les professionnels attendent des employeurs après la crise du Covid-19 : 2021 Job Seeker Report: What Workers Want (And Expect) In A Post-Covid Job Market
- management Ce passionnant article explique les principes de management permettant à Elon Musk de révolutionner l’industrie spatiale : What Makes Elon Musk Move So Fast
- management La pandémie du Covid-19 a un triple effet sur les entreprises : elle accélère le déploiement des technologies numériques, le développement de nouveaux business models et l’évolution des méthodes de travail. Pour gérer ces transformations, les acteurs corporate doivent se concentrer sur l’adaptation de leur culture : Why Every Executive Should Be Focusing On Culture Change Now
- marketing Neuro-Insight, une agence spécialisée dans le neuromarketing, analyse les mécaniques d’engagement des internautes sur TikTok : Study Shows TikTok Drives Greater Audience Engagement. L’algorithme de TikTok fait également l’objet d’une enquête du Wall Street Journal qui révèle notamment les vecteurs, parfois dangereux, de la personnalisation de ses recommandations : Inside TikTok’s Algorithm. Enfin, TikTok intéresse de plus en plus les marketeurs B2B : Why TikTok Is Attracting B-to-B Marketers
- marketing Prenez connaissance de la deuxième édition du Consumer Trends de Dan Frommer, un journaliste spécialisé dans ce domaine qui publie désormais sa newsletter : Consumer Trends: The (Partial-) Reopening Special. C’est en quelque sorte l’équivalent, pour la grande consommation, de la célèbre présentation annuelle de Mary Meeker sur le numérique. Cette édition est consacrée à la réouverture post-Covid et aux impacts du virus sur les comportements d’achat des consommateurs
- marketing Salesforce s’immisce dans le secteur du streaming vidéo avec Salesforces+, un service gratuit destiné aux professionnels B2B : Salesforce Enters The Streaming Wars. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie marketing du Groupe visant à passer d’une acquisition payante de clients (paid) à la valorisation de médias propriétaires (owned)
- révolution numérique Au-delà du consensus général sur l’objectif visé, la décision d’Apple de scanner les comptes iCloud et iPhones de ses clients à la recherche de photos pédophiles a déclenché un débat sur l’hubris des géants des nouvelles technologies et la cohérence de l’approche du Groupe à l’échelle mondiale : Apple To Start Checking iPhone And iCloud Photos For Child Abuse Imagery. Concernant iCloud, il convient de noter que Dropbox, Google et Microsoft scannent déjà les contenus stockés sur leurs clouds respectifs pour y détecter des images pédophiles. La controverse concerne donc essentiellement la décision de la marque à la pomme relative aux iPhones. En premier lieu, cette approche met fin au contrat implicite entre les acteurs des nouvelles technologies et leurs clients dans le cadre duquel les équipements achetés par ces derniers, au contraire des contenus qu’ils décident de stocker en ligne, constituent une extension d’eux-mêmes et sont donc intouchables par leurs fabricants. Apple viole ce principe en s’arrogeant le droit, pour une cause certes inattaquable, de s’introduire dans les iPhones de ses clients. C’est d’ailleurs une approche contradictoire avec le positionnement du Groupe en matière de respect de la vie privée. En outre, une fois que cette fonctionnalité leur aura été ajoutée, à quelles fins sera-t-elle utilisée dans les pays dictatoriaux, par exemple vis-à-vis des opposants politiques et des communautés LGBT, sachant que le Groupe a déjà capitulé devant plusieurs exigences du régime de Pékin qui sont contraires aux convictions qu’il affiche dans le monde occidental : Apple’s Plan To “Think Different” About Encryption Opens A Backdoor To Your Private Life. Plus globalement, il est fort regrettable, et assez indicatif de la toute-puissance qu’Apple s’arroge, que le Groupe ait développé cette approche et ces solutions techniques de manière unilatérale, ce qui n’aide pas à faire progresser sereinement le débat sur ces sujets si sensibles. A cet égard, je ne peux que vous recommander la lecture de cette série de tweets d’Alex Stamos, l’ancien directeur de la sécurité de Facebook qui oeuvre aujourd’hui au sein de l’Université de Stanford. Face à cette polémique, Apple a utilisé l’excuse préférée des dirigeants corporate et politique : la décision du Groupe est pertinente mais elle fut mal communiquée. C’est tellement peu le cas que le Groupe a décidé hier de décaler de plusieurs mois la mise en oeuvre de ces mesures : Apple Backs Down On Its Controversial Photo-Scanning Plans
- révolution numérique Le deuxième dossier qui plaça Apple au centre de l’actualité cet été concerne son contrôle léonin sur son App Store. Il connut deux rebondissements. Le premier concerne un accord trouvé par la marque à la pomme avec des développeurs d’applications au terme d’un procès intenté à celle-là par ceux-ci : Apple Settles With App Developers Without Making Major Concessions. Au-delà d’une transaction financière (d’une valeur de 100 millions de dollars), cet accord prévoit notamment qu’Apple change les règles de son App Store afin que les développeurs d’applications aient le droit, sans craindre d’être bannis, d’informer leurs clients qu’ils peuvent utiliser d’autres moyens de paiement que celui imposé par le Groupe sur son App Store où il prélève une dîme de 30%. Vous avez bien lu : Apple autorise désormais explicitement des entreprises tierces à communiquer avec leurs clients, en dehors de son App Store, sur des systèmes de paiement concurrents du sien. C’est dire combien le comportement anti-concurrentiel de la marque, avec lequel les lecteurs de cette newsletter sont familiers, était aberrant, voire absurde. Le deuxième changement apporté par Apple aux règles de son App Store est plus significatif : Apple To Allow Media Apps To Link To Own Websites For Payment Options. Confronté à des menaces réglementaires japonaises de plus en plus réelles, le Groupe va autoriser les entreprises de médias (e.g. Kindle, Netflix, Spotify) concurrentes de ses propres offres de contenus à ajouter des liens au sein de leurs applications mobiles permettant à leurs clients de s’abonner à leurs services sur leurs sites Internet et non plus exclusivement au sein de leurs applications mobiles, ce qui leur évite de devoir reverser à Apple la dîme précitée sur les revenus afférents. Dans ce cas aussi, la nature anti-concurrentielle de la pratique ainsi corrigée ne peut que laisser pantois
- révolution numérique Dans cet entretien, Mark Zuckerberg explique son ambition de créer un métavers, un univers faisant converger des réalités physiques, augmentées et virtuelles dans un même espace numérique : Mark In The Metaverse. Cet entretien est caractérisé par l’habituelle absence de lucidité de “Zuck” sur l’impact sociétal de Facebook. Il décrit cependant une passionnante ambition technologique dont il faut juste espérer que le chef d’entreprise le plus dangereux de sa génération ne sera pas le principal architecte. La première matérialisation de l’ambition de Facebook dans ce domaine est une salle de réunion virtuelle qui valorise l’offre de réalité virtuelle Oculus du Groupe : Horizon Workrooms
- révolution numérique Prenez connaissance d’un compte-rendu consacré à la passionnante conférence de Tesla sur ses développements en matière d’intelligence artificielle (et accédez à la vidéo de l’événement) : Top Four Highlights Of Elon Musk’s Tesla AI Day
- révolution numérique Tesla ambitionne parallèlement de devenir un fournisseur d’électricité au Texas afin de créer des systèmes permettant à des quartiers ou même des villes de fonctionner électriquement de manière autonome lorsque des catastrophes naturelles coupent le courant partout ailleurs (cf. la situation actuelle à La Nouvelle-Orléans) : Elon Musk Wants To Sell Texans Electricity
- révolution numérique Hopin est la start-up européenne dont la valorisation a progressé le plus rapidement de tous les temps. Alors qu’elle a été fondée en 2019, elle vient de réaliser son cinquième tour de financement et vaut déjà près de 8 milliards de dollars (pour un chiffre d’affaires annuel récurrent de 100 millions) : From Events To Experiences: Announcing Hopin’s Series D. Elle propose une plate-forme pour réaliser des événements virtuels
- révolution numérique Pour conclure, une statistique que j’ai lue cet été : Amazon opère 164 vols aériens par jour pour livrer leurs commandes à ses clients
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